Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, s’est retrouvé très gêné, ce samedi à Tizi Ouzou lors de la commémoration du 59e anniversaire de la mort du colonel Amirouche, et de Si El Haouès. C’était lorsque Nourredine Ait Hamouda, fils du défunt colonel a pris la parole pour aborder un épisode éludé de l’histoire de son père.

« Je viens d’entendre tous les intervenants glorifier Amirouche, raconter sa grandeur, son héroïsme et son sacrifice, c’est, à vrai dire son devoir, mais on ne peut pas dire qu’Amirouche est mort juste en 1959. Ce qui a été fait à Amirouche après l’indépendance, ne lui a pas été fait par la France », a lancé Nourredine Ait Hamouda.

Bien qu’à ses côtés, Tayeb Zitouni paraissait être dans la gêne, le fils du défunt colonel Amirouche poursuivait : « La France a juste tué Amirouche comme elle a tué des milliers d’Algériens mais Boumediene l’a exhumé à Boussaâda et l’a mis en prison jusqu’à 1983. Même Hitler n’a pas fait ça ! ».

« Il faut écrire l’histoire d’Amirouche depuis le début jusqu’à sa sortie de la caserne de la gendarmerie. Il faut qu’on assume toutes les erreurs qui ont été commises », a plaidé Nourredine Ait Hamouda.

Il répondait ainsi à Tayeb Zitouni, qui venait de déclarer que l’écriture de l’histoire devait se faire « sans aucun tabou, ni censure et sans ligne rouge ». « Les constantes nationales et l’unité du pays constituent la seule ligne rouge à ne pas franchir », a précisé le ministre.