search-form-close
Le Maroc au cœur d’une controverse pour conflit d’intérêt au sein du Parlement européen

Le Maroc au cœur d’une controverse pour conflit d’intérêt au sein du Parlement européen

Un député européen a saisi les autorités compétentes, au sein du Parlement européen, afin de signaler un potentiel conflit d’intérêt impliquant un cabinet de consulting et une ONG possédant des liens avec le gouvernement marocain.

L’Espagnol Florent Marcellesi, député européen, estime le gouvernement marocain est l’un des principaux clients, voire le principal, du cabinet de consulting Hill+Knowlton International Belgium.

Or ce cabinet aurait des liens avec l’ONG EuroMedA, qui effectue des activités en relation direct avec le Maroc au sein du Parlement européen, notamment des évènements publics. Le directeur général de H+K Strategies, Alain Berger, serait en effet le co-fondateur d’EuroMedA dont il serait actuellement le secrétaire général. Les bureaux de l’ONG seraient même situés au sein des bureaux du cabinet de consulting.

« Ceci est particulièrement inquiétant, notamment à cause du fait que le gouvernement du Maroc a été et est peut-être encore un des principaux clients de H+K et que l’ONG EuroMedA effectue ses activités directement en relation avec le Maroc au sein du Parlement européen. EuroMedA ne fait pas partie de la liste officielle des lobbies », dénonce Florent Marcellesi dans une lettre, dont TSA détient une copie, adressée au président du Parlement européen.

« Si cela se confirme, le travail d’EuroMedA semble être directement lié aux activités professionnelles de H+K et ainsi plusieurs clauses du Code de Conduite ont pu être violées », estime l’eurodéputé espagnol. Le cabinet de consulting aurait notamment ainsi pu « obtenir de manière malhonnête des informations ou décisions concernant le Maroc et le Sahara occidental par le biais d’EuroMedA ».

Selon M. Marcellesi, la violation a pu également prendre la forme d’amener des députés européens « à enfreindre à leur insu les règles et standards qui s’appliquent à eux, notamment en sécurisant leur présence au Conseil d’administration d’EuroMedA, pouvant constituer un conflit d’intérêt en relation à leur activité parlementaire sur des dossiers liés au Maroc et au Sahara occidental », dénonce l’eurodéputé.

| LIRE AUSSI : Accord agricole : comment le Maroc fait pression sur le Parlement européen

  • Les derniers articles

close