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Le Maroc rénove son armement militaire, l’Algérie principale menace

Le Maroc rénove son armement militaire, l’Algérie principale menace

Le Maroc a renforcé ses forces armées en achetant de nouveaux armements ces cinq dernières années. C’est ce que révèle, ce lundi 5 mars, le journal ibérique El Confidencial, s’appuyant sur un rapport académique mené par le Groupe d’études en sécurité internationale (GESI), une institution liée à l’université de Grenade.

Depuis 2013, le Royaume alaouite aurait ainsi acheté aux Américains quelque 400 chars de combat, une centaine de chars chinois, 600 chenilles blindées, 130 obusiers autopropulsés et un bon nombre de lanceurs de missiles fabriqués en Chine, dont la portée peut aller jusqu’à 400 kilomètres, indique le rapport, précisant que pour le transport d’infanterie, le Maroc a également fait l’acquisition de 1200 véhicules militaires espagnols et un millier de Humvees, véhicule utilisé par l’US Army.

Avec ces achats, dont le rapport n’indique pas le montant, le Maroc a souhaité dépoussiérer son parc d’armement, qui se composait jusqu’alors de « matériel obsolète d’origine soviétique et de produits nord-américains fabriqués durant la Guerre froide ».

L’Algérie représente une menace pour le Maroc

Tandis que le Maroc ne peut déployer ses nouveaux véhicules militaires au Sahara occidental occupé en raison des accords de démilitarisation de la zone signés en 1991, les conclusions du rapport expliquent que l’Algérie représente dans cette région désertique la principale menace du Maroc, malgré son conflit avec le Front Polisario.

L’État algérien aurait également opéré une modernisation de ses forces armées ces dernières années, selon la même source. Il aurait ainsi acheté 505 chars de combat provenant de Russie, plus de 300 blindés allemands et 200 véhicules légers Nimr, construits par la firme émiratie Emirates Defense Technology et spécialement adaptés pour le désert.

« L’armée algérienne jouissant déjà d’une certaine supériorité concernant son parc blindé et mécanisé, l’explication du zèle marocain pourrait venir de ce côté. Ce qui semble évident, c’est que le Maghreb connaît une course aux armements qui se traduit par le renforcement de leurs arsenaux respectifs », détaille l’étude.

L’auteur de celle-ci, Josep Baqués, professeur de sciences politiques à l’université de Barcelone, précise que la « disposition des unités marocaines est défensive ».

 « L’objectif principal du Maroc est la défense de sa souveraineté contre toute velléité d’attaque algérienne », détaille l’étude. Les relations froides avec l’Algérie, comme en témoigne la fermeture des frontières terrestres des deux pays, ainsi que le climat tendu avec le Front Polisario font que la « pression exercée par le Maroc sur Ceuta et Melilla est limitée » pour l’auteur de l’étude. Pour rappel, ces deux enclaves espagnoles situées au nord du Maroc font l’objet de nombreuses revendications côté marocain.

Enfin, s’appuyant toujours sur le rapport, El Confidencial indique que le Maroc vise également à renforcer sa flotte militaire. Au-delà d’avoir construit une base navale à Ksar Sghir (nord du pays), le Royaume aurait entamé des discussions avec la Russie pour acheter ce qui serait le premier sous-marin de la marine royale. Le Maroc s’est déjà pourvu d’une frégate française et de différentes corvettes. Dans le domaine aérien, sa flotte de chasseurs F16 a été modernisée tandis que les premiers avions pilotés à distance (Predator XP) ont pris du service.

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