Depuis la fin du mois de juin, Samira Messouci est incarcérée à la prison d’El Harrach. Cette élue régionale du RCD avait été interpellée pour avoir brandi le drapeau amazigh lors de la marche du Hirak à Alger.

Ce dimanche, une lettre écrite par Samira Messouci depuis la prison d’El Harrach en réponse à l’une des lettres qu’elle a reçu de la part de Hassan Yahyaoui dans le cadre du projet « une lettre de soutien à un détenu », a été publiée par le Comité national pour la libération des détenus.

La jeune militante parle de sa détention. « Il est vrai que nous nous retrouvons en prison, et que se retrouver privée de sa liberté est la chose la plus horrible que peut vivre un être humain, mais sachez, que même si c’est difficile de se retrouver dans cet endroit, notre moral reste au plus haut », écrit-elle notamment.

Le texte de la lettre :

« Azul,

Pour commencer, je tiens à vous remercier du fond de mon cœur pour votre lettre ô combien encourageante et réconfortante.

Il est vrai que nous nous retrouvons en prison, et que se retrouver privée de sa liberté est la chose la plus horrible que peut vivre un être humain, mais sachez, que même si c’est difficile de se retrouver dans cet endroit, notre moral reste au plus haut.

Ils nous ont jetés en prison arbitrairement, mais ils ne réussiront jamais à atteindre notre moral.

Nous sommes rentrés pour nos convictions et nos principes, nous ne regrettons pas ce que nous avons fait, mais bien au contraire nous en sommes tellement fiers.

Je ne sais pas pour les garçons, mais en ce qui me concerne, je suis tout ce que vous faites comme actions de solidarité grâce à la presse et aux avocats qui nous tiennent au courant et nous transmettent tout de ce qui se fait pour exiger notre libération.

Des militants, bien avant nous, ont survécu à pire que ça, nous ne pouvons que suivre leur chemin et résister.

Toutes mes amitiés et ma reconnaissance

《Samira Messouci》»