Lynda Hanna
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En Israël, on ne supporte pas le simple fait d’entendre prononcer le mot « Palestine ». Et quand c’est tout l’Etat hébreu qui est présenté comme la « Palestine occupée », l’hystérie est au bout. Au point de faire intervenir la police à bord d’un avion.
L’incident qui a fait le tour du monde a eu lieu le 10 juin au bord d’un vol de la compagnie irlandaise Ryanair, reliant Bologne (Italie) à Tel-Aviv.
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Le vol s’est déroulé normalement jusqu’à l’engagement des manœuvres pour l’atterrissage de l’appareil. Comme le veut la procédure, un membre du personnel de bord a invité les passagers à observer les consignes d’usage.
Sauf que la phrase qu’il a prononcée va susciter l’ire des Israéliens présents à bord. « Nous nous apprêtons à atterrir sur l’aéroport de Tel-Aviv, en Palestine occupée », a lâché l’employé en invitant les passagers à attacher leur ceinture et à ne pas quitter leur siège.
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Des passagers israéliens ont alors protesté, certains violemment. Dans le monde musulman et certains pays qui ne reconnaissent pas Israël, on préfère utiliser le terme « Palestine » ou « Palestine occupée » pour désigner ce pays.
Israël : la police intervient à cause du mot « Palestine » dans un avion
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Ce dernier est aussi parfois désigné sous le qualificatif d' »entité sioniste ». Il s’agit d’une manière pour les gens d’exprimer leur non-reconnaissance de l’État d’Israël et de dénoncer la répression qui frappe les Palestiniens ainsi que la spoliation de leurs droits.
A l’atterrissage de l’avion, la police a été appelée pour mettre fin à la dispute, rapporte la BBC qui ne fait pas état d’interpellations.
Des médias israéliens ont saisi au vol l’incident, certains appelant même au boycott de Ryanair si des excuses n’étaient pas présentées.
Le premier responsable de la compagnie, Eddie Wilson, s’est aussitôt exécuté, expliquant qu’il s’agissait d’une « erreur innocente » émanant d’un « membre junior » de l’équipage de l’avion, qui s’est « excusé » et a été « averti » par sa hiérarchie.
Le patron de Ryanair a aussi écrit à l’ambassadeur d’Israël en Irlande, lui expliquant qu’Israël était important pour la compagnie qui envisage d’investir davantage dans les liaisons avec ce pays où elle est considérée comme la deuxième compagnie en termes de nombre de vols.
