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Le nouveau plan du pouvoir pour sauver Bensalah

Le nouveau plan du pouvoir pour sauver Bensalah

Les invitations ont été lancées ce jeudi 19 avril, à la veille d’une nouvelle journée de manifestations contre le coup de force du pouvoir. Signées par Heba El Okbi, secrétaire général de la présidence et l’un des symboles du Bouteflikisme, elles ont été adressées à une centaines de personnes : responsables politiques, acteurs du mouvement populaire, juristes…

Officiellement, c’est une rencontre de concertation et de dialogue que la présidence va organiser lundi 22 avril. Mais l’arrière-pensée de la démarche ne fait aucun doute. Il s’agit d’abord de crédibiliser Bensalah, un président par intérim contesté par les Algériens.

Ce jeudi, Bensalah a entamé le processus de dialogue en recevant Abdelaziz Ziari et Abdelaziz Belaid. Les deux hommes n’ont aucun poids sur la scène politique mais pour le pouvoir ce sont les chiffres qui compte.

Lundi, si des dizaines de personnes acceptent de participer à la rencontre autour de Bensalah, la présidence pourrait affirmer que le nouveau chef d’État est « reconnu ». La suite du plan pourrait alors passer par le sacrifice des deux autres B : Bedoui et Bouchareb. Le premier serait appelé à démissionner et le second poussé à la porte.

Le plan de mise à l’écart de Bouchareb va passer par le FLN. Selon nos sources, un accord a été trouvé entre les contestataires du comité central et Djamel Ould Abbés. Ce dernier, officiellement toujours secrétaire général, va convoquer un comité central, évitant ainsi aux contestataires de lourdes démarches administratives. Une fois Bouchareb écarté du FLN, il n’aura plus de couverture politique à l’APN. Il sera alors démis comme l’a été Bouhadja.

Mais le plan de Bensalah risque de se heurter à deux obstacles. Le premier est la rue. Demain, vendredi des millions d’Algériens devraient réaffirmer leur rejet du nouveau président et de tout le système.

Le second est la représentativité des participants à la réunion de lundi. Le MSP a déjà fait savoir qu’il décline, dénonçant un coup de force contre la volonté populaire. On voit difficilement des partis ou de personnalités crédibles y prendre part.

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