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Le Parti d’Ali Benflis demande à faire « toute la lumière » sur l’affaire de la Cocaïne »

Le Parti d’Ali Benflis demande à faire « toute la lumière » sur l’affaire de la Cocaïne »

Le parti Talaiou El Houriyet de l’ex-chef de Gouvernement, Ali Benflis, a estimé ce samedi que « toute la lumière » doit être faite sur l’affaire de la cocaïne saisie fin mai sur un bateau au port d’Oran.

« La question de la cocaïne vient confirmer l’ampleur de la criminalité et le rôle croissant de l’argent, surtout sale, dans le voisinage des cercles du pouvoir politique. Cette affaire, qui n’est pas une affaire pénale ordinaire en ce qu’elle représente en termes de volume de négoce, les secteurs qu’elle touche et ses ramifications internationales et les montants énormes qui lui sont associés, constitue une menace pour la sécurité nationale et la stabilité du pays et porte atteinte à l’image de l’Algérie à l’étranger », estime le parti d’Ali Benflis dans un communiqué qui a sanctionné les travaux de son bureau politique réuni au siège du pari à Alger.

Selon lui, cette affaire soulève de nombreuses questions. « Toute la lumière doit être faite sur cette affaire », plaide-t-il. « En plus de l’ampleur des dommages terribles causés par cette affaire, ses ramifications confirment la propagation généralisée de la corruption, l’indifférence et les abus graves dans notre pays. La corruption, elle-même, est un fléau qui ronge nos valeurs et déstabilise notre nation et sa cohésion, ce qui constitue une atteinte grave à la sécurité nationale », s’alarme le parti de Benflis.

Aussi, Talaiou El Houriyet n’a pas manqué d’exprimer sa « profonde préoccupation » sur les scandales successifs qui reflètent, selon lui, un degré avancé de la « déliquescence des institutions touchées par la corruption à tous les niveaux et de l’impunité flagrante dont jouissent les véritables bénéficiaires de ce fléau et qui étendent leurs réseaux au sein même des institutions et départements où le devoir imposait de veiller à l’application de la loi ».

Dans le même contexte, il salue la « vigilance et les efforts » de l’Armée nationale populaire et des forces de sécurité dans la lutte contre le terrorisme, la grande criminalité et le banditisme ».

Prochaine élection : la croisée des chemins

Considérant que le pays vit une « impasse dangereuse » en raison de « l’entêtement » des tenants du pouvoir qui veulent « maintenir le statu quo », le parti d’Ali Benflis soutient que le pays se trouvera, à l’occasion de la prochaine élection présidentielle, à la croisée des chemins.

« Ou bien, une occasion historique d’ouvrir un dialogue politique sans exclusive pour une solution consensuelle (…) et l’adoption d’une feuille de route pour la mise en place, de façon graduelle, d’un régime démocratique qui consacre la citoyenneté et la prééminence de la loi » ou bien « rester de façon irresponsable sur le même système politique existant, à travers la fraude et le viol de la volonté populaire, ce qui conduirait le pays inexorablement vers l’inconnu », soutient Talaiou El Houriyet.

« Ceux qui auront choisi l’option étroite de leurs propres intérêts et de leurs groupes d’intérêts au détriment des intérêts de la nation ; que cette option soit volontaire ou inspirée par des forces extraconstitutionnelles ou par des puissances étrangères, assumeront l’entière responsabilité d’éventuelles dérives », met-il en garde.

Par ailleurs, dans une allusion probablement aux deux présidents du Parlement et du Sénat, le parti de Benflis dénonce « la violation des institutions officielles du devoir de réserve à travers les déclarations de ses hauts fonctionnaires en ce qui concerne leur positions par rapport à la prochaine élection présidentielle ».

« Une attitude qui traduit la domination de l’Exécutif sur toutes les institutions de l’État, ignorant le principe de séparation des pouvoirs ». Enfin, le parti de Benflis relève « l’absence de cohérence dans l’approche du Gouvernement marquée par des cafouillages dans la prise de décision et les démentis autour de déclarations contradictoires des membres du gouvernement, ce qui embrouille et déconcerte les opérateurs économiques et les potentiels investisseurs ».

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