Les cours du pétrole, qui ont atteint des niveaux très élevés en 2022 à cause principalement de la guerre en Ukraine, devraient se maintenir au-dessus de la barre des 100 dollars le baril en 2023, ce qui représente une bonne nouvelle pour l’Algérie.
Malgré l’accalmie enregistrée depuis plusieurs semaines (environ 85 dollars le baril actuellement), les prix du Brent devraient repartir à la hausse, prévoient les analystes de Bank of America. Une bonne nouvelle en somme pour l’économie algérienne.
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Les cours du brut ont été de 101 dollars le baril en moyenne pendant les 11 premiers mois de l’année en cours, avec des pics à 140 dollars le baril dans les premières semaines de la guerre en Ukraine, déclenchée par la Russie fin février.
Cette dernière étant l’un des principaux exportateurs mondiaux de l’or noir, des craintes pour l’arrêt des approvisionnements ont fait exploser les prix du brut et du gaz.
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Mais il n’y a pas que le conflit ukrainien qui a tiré les cours du pétrole vers le haut. La reprise de l’économie mondiale après la levée des mesures de prévention imposées par la crise sanitaire liée au Covid-19 a également influé sur les prix du pétrole.
Il y a aussi le rôle de l’Opep+ qui, malgré les prix très élevés, refuse de procéder à un relèvement sensible des quotas de production.
Pétrole : des pics à 110 dollars
Les prix du pétrole ne sont pas à l’abri d’une chute brutale, ni d’une hausse significative. Ils dépendent de l’évolution de tous les facteurs cités. Bank of America entrevoit plutôt le maintien de la même moyenne des cours en 2023. Soit une moyenne de 101 dollars le baril, une accalmie au premier trimestre puis des pics à 110 dollars. La hausse pourrait être induite par une éventuelle baisse de la production pétrolière russe.
Les analystes de la banque américaine redoutent une telle décision de Moscou en réaction à celle de l’Union européenne de plafonner les prix du pétrole russe.
La Russie produit actuellement entre 9,5 et 10 millions de barils/jour. Toute baisse en-deçà de ce seuil constituerait un facteur de hausse des prix, estiment les analystes, qui situent l’incidence à 20/25 dollars de hausse ou de baisse pour chaque million de baril qui arriverait ou manquerait sur le marché.
Le recul de la production est d’autant plus plausible que des problèmes d’approvisionnement pourraient survenir en Libye, en Irak et au Nigeria.
Selon les prévisions du FMI, l’Algérie devrait engranger cette année 54 milliards de dollars de ses exportations d’hydrocarbures, contre 34 milliards en 2021.
Le maintien de la moyenne des cours devrait permettre de réaliser le même volume de recettes. La loi de finances 2023, en cours de promulgation, est établie sur la base d’un prix de référence de 60 dollars le baril et un prix du marché à 70 dollars.
L’Algérie prévoit ainsi une hausse de ses réserves de change qui devraient atteindre les 54,6 milliards de dollars à la fin de l’année 2022, alors qu’elles étaient de 44 milliards de dollars à fin septembre 2021.
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Pour 2023, le gouvernement prévoit de finir l’année avec 59,70 milliards de dollars de réserves de change, soit un peu plus de 16 mois d’importations.
Selon le FMI, il faudrait un baril à plus de 149 dollars pour équilibrer le budget de l’Algérie qui affichera un déficit colossal moyen de 5.720,0 milliards de dinars sur la période 2023-2025 (-20,6% du PIB), soit l’équivalent de 40 milliards de dollars.