Les cours du pétrole ont terminé en nette baisse mardi, fragilisés par les inquiétudes sur la croissance mondiale et de nouvelles interrogations sur l’accord entre l’Opep et ses partenaires pour réduire la production.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a reculé de 1,24 dollar pour finir à 62,74 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.
A New York, le baril de WTI pour le contrat de février a clôturé à 52,57 dollars, en baisse de 1,23 dollar par rapport à sa clôture de vendredi.
Les marchés financiers étaient fermés aux Etats-Unis lundi à l’occasion d’un jour férié, mais les cours ont, dans les échanges électroniques, grimpé à leur plus haut niveau en un mois et demi à 63,15 dollars pour le Brent et à 54,24 dollars pour le WTI.
Mardi, « les cours restent plombés par les informations potentiellement négatives pour la demande en énergie dans les mois à venir, à savoir la révision à la baisse par le Fonds monétaire international de ses prévisions pour la croissance en 2019 et le ralentissement de la croissance chinoise à un rythme plus vu depuis plusieurs années », selon Robert Yawger, de Mizuho.
Alors que l’essentiel de la croissance de la demande se concentre en Asie, les analystes de Wood McKenzie estiment que les besoins de l’Inde en essence et autres produits raffinés pourraient progresser de 6,4%, soit 112.000 barils par jour, et dépasser ceux de la Chine en 2019.
Les cours du brut ont aussi été lestés par les interrogations sur le pacte de réduction de production liant l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, emmenée par l’Arabie saoudite, et ses partenaires, dont la Russie.
« Le ministre russe de l’Energie, Alexander Novak, a annulé sa venue à Davos (Suisse, NDLR), où il devait éventuellement rencontrer son homologue saoudien, Khalid al-Falih », a indiqué M. Yawger.
« Cela a conduit de nombreux observateurs à se demander s’il n’y aurait pas des dissensions entre les deux pays à propos de l’accord », a-t-il ajouté.
Dans l’espoir de voir les prix du brut se redresser rapidement, l’Arabie saoudite a été particulièrement active et commencé dès décembre à diminuer sa production. « La Russie semble plus réticente à agir de façon déterminée », a rappelé M. Yawger.
Les données hebdomadaires sur les réserves américaines, habituellement publiées le mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’Energie, paraîtront jeudi en raison du lundi férié.