Les cours du pétrole ont terminé en baisse mercredi alors que la tempête tropicale Gordon aux Etats-Unis a à peine affecté les infrastructures pétrolières dans un marché continuant à surveiller les conséquences des sanctions américaines sur l’Iran.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a cédé 90 cents pour terminer à 77,27 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE).
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour la même échéance a perdu 1,15 dollar pour clôturer à 68,72 dollars.
Les prix avaient été dopés mardi par la perspective d’une perturbation de l’activité pétrolière du Golfe du Mexique avec l’arrivée de la tempête tropicale Gordon, le Brent flirtant même avec les 80 dollars le baril.
La tempête a touché terre mardi soir vers la frontière séparant l’Alabama du Mississippi, deux Etats ayant déclaré l’état d’urgence pour débloquer des moyens supplémentaires.
« Mais les infrastructures de cette zone, qui comprend une part importante des capacités de production et de raffinage des Etats-Unis, semblent ne pas avoir été touchées outre mesure », a souligné Robert Yawger de Mizuho USA.
Cet impact limité a fait redescendre les prix.
Déjà sous pression, les cours du pétrole ont été un peu plus affectés « par la décision des Saoudiens d’abaisser le prix auquel ils vendent le pétrole aux clients asiatiques », selon M. Yawger.
Cette décision « est sans doute destinée à atténuer l’effet de la mise en oeuvre des sanctions américaines sur le pétrole iranien », a-t-il noté.
Effectives à partir de début novembre, elles devraient avoir un effet durable sur le troisième producteur de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et perturber l’offre d’or noir sur le marché mondial.
Les cours du pétrole étaient également affectés par l’aversion généralisée des marchés financiers pour le risque alors que les investisseurs s’interrogent sur les difficultés rencontrées par certains pays émergents et sur les conséquences pour l’économie mondiale des tensions commerciales qui persistent entre les Etats-Unis et leurs principaux partenaires.
Un ralentissement de la croissance pourrait entraver la demande en brut, particulièrement en Chine.
Les marchés attendaient par ailleurs la diffusion mercredi soir des données hebdomadaires de la fédération professionnelle de l’American petroleum institute (API) sur les stocks des Etats-Unis, à la veille des chiffres officiels de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA).
La publication de ces données, arrêtées au 31 août, a été retardée d’une séance en raison d’un jour férié lundi aux Etats-Unis.
Les analystes tablent sur une baisse des stocks de brut de 2,75 millions de barils, de 1,75 million de barils des stocks d’essence et sur une légère hausse de 500.000 barils de ceux d’autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole), selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg.