Le Brent a terminé, vendredi soir, la dernière séance de la semaine en hausse de 1,70% à 63,37 dollars. Sur l’ensemble de la semaine, il progresse modestement de 1,20%. Mais en un mois, le Brent a gagné 7,04%.

Cette semaine, le pétrole semble avoir profité de la relative accalmie sur le front de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine. Des responsables américains ont laissé entendre qu’un accord commercial partiel avec la Chine était tout proche.

« L’optimisme commercial est un facteur majeur. Tant que Donald Trump ne tweete pas dans un sens contraire, cela renforce le marché des actions et, par conséquent, celui du pétrole », explique un analyste, cité par l’agence AFP.

Mais cette hausse pourrait ne pas durer. En plus des incertitudes sur la guerre commerciale, le marché pétrolier pourrait bien rester « calme » l’an prochain en dépit des nombreuses tensions géopolitiques, grâce à une offre abondante provenant des pays non concernés par l’accord entre l’Opep et ses alliés, a estimé hier vendredi l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

« Le calme est soutenu par un marché bien approvisionné et des stocks élevés. Cette situation peut se maintenir en 2020 parce que les pays non-Opep vont augmenter leur production de 2,3 millions de barils par jour », écrit l’agence dans son rapport mensuel sur le pétrole.

En dépit des efforts de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs alliés comme la Russie pour limiter leur production, d’autres nations vont continuer à pomper toujours plus l’an prochain : les Etats-Unis surtout mais aussi le Brésil, la Norvège et un nouveau petit pays producteur où se multiplient les découvertes, le Guyana, prévoit l’AIE.

Elle avait déjà relevé ce paradoxe cette semaine: le marché fait actuellement preuve de stabilité malgré des tensions géopolitiques multiples. Son estimation de la croissance de la demande mondiale de brut reste par ailleurs inchangée à 1 million de barils par jour (mbj) supplémentaires cette année et 1,2 mbj en 2020.