Économie

Le pétrole se stabilise face aux dangers limités de la tempête Gordon

Les cours du pétrole ont terminé quasiment inchangés mardi, l’impact de la tempête tropicale Gordon qui se dirige vers les côtes américaines semblant limité.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a grappillé 2 cents pour terminer à 78,17 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE).

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour la même échéance a gagné 7 cents pour clôturer à 69,87 dollars.

Les cours du brut avaient beaucoup grimpé en début de séance alors que la tempête tropicale Gordon prenait de la puissance en se dirigeant vers les côtes américaines du Golfe du Mexique.

« Finalement, seule une petite partie des infrastructures de production ont été fermées et les raffineries se situant a priori sur le trajet de la tempête continuent pour l’instant à opérer », a remarqué Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

Selon la dernière estimation du Bureau de régulation de l’environnement et de la sécurité (BSEE), les compagnies ont procédé à l’évacuation de 54 plateformes de production dans le Golfe du Mexique, soit 7,87% des plateformes de la zone.

Au total, ces évacuations concernent environ 9% de la production du Golfe du Mexique.

La saison des ouragans et tempêtes tropicales, qui a lourdement touché l’industrie pétrolière en 2017, affecte relativement peu les Etats-Unis cet été, à ce stade. Dans l’Atlantique, elle doit s’achever le 30 novembre.

Par ailleurs, comme depuis plusieurs semaines, le marché s’inquiète de voir les exportations iraniennes reculer en amont des sanctions de Washington sur le pétrole de Téhéran.

Ces sanctions auront un effet durable sur le troisième producteur de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), jugent les analystes de Barclays.

« Nous nous attendons à ce que jusqu’à 1,5 million de barils par jour soient affectés par les sanctions américaines », ont-ils calculé. Et, selon eux, ni l’Opep et ses partenaires, dont la Russie, ni les Etats-Unis ne seront en mesure de compenser cette baisse de l’offre mondiale.

Le président iranien Hassan Rohani a souligné mardi que l’Iran avait décidé d’exporter son pétrole principalement à partir d’un port sur la mer d’Oman et non plus du Golfe persique, ce qui permettrait en théorie à Téhéran de continuer d’écouler son pétrole outre-mer même en cas de fermeture du détroit d’Ormuz.

Enfin, les marchés devront attendre jeudi pour prendre connaissance des données hebdomadaires de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) sur les réserves des Etats-Unis, habituellement publiées le mercredi mais retardée d’une séance en raison d’un jour férié lundi.

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