Économie

Le pétrole soutenu par une éventuelle baisse de la production saoudienne

Les cours du pétrole ont terminé en hausse lundi, portés par des informations de presse sur une baisse de la production de l’Arabie saoudite en juillet et l’entrée en vigueur de nouvelles sanctions américaines contre l’Iran.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a terminé en hausse de 54 cents sur l’Intercontinental Exchange (ICE) pour clôturer à 73,75 dollars.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour le contrat de septembre a pris 52 cents pour finir à 69,01 dollars.

« Le marché a été soutenu par les informations rapportant une réduction surprise de la production pétrolière de l’Arabie saoudite en juillet », a indiqué Andy Lipow du cabinet Lipow Oil Associates.

Ryad, qui s’est récemment engagé à accroître ses extractions pour limiter la hausse des cours de l’or noir, a pompé en juillet 10,3 millions de barils par jour contre 10,489 millions en juin, selon l’agence Bloomberg citant des sources de l’Opep.

Toutefois, ont nuancé les analystes de Commerzbank, les exportations (de l’Arabie saoudite) ont un peu augmenté en juillet, à environ 10,38 millions de barils par jour, à la faveur d’un déstockage ».

De plus, Ryad a annoncé samedi la reprise de ses exportations de brut par le détroit stratégique de Bab el-Mandeb, suspendues dix jours auparavant après une attaque de rebelles yéménites.

Les cours de l’or noir ont aussi grimpé lundi « dans l’anticipation de la mise en oeuvre des sanctions américaines contre Iran, les investisseurs se demandant comment exactement elles vont être respectées par les différents pays », a estimé M. Lipow.

Décidées après le retrait unilatéral des Etats-Unis de l’accord historique sur le nucléaire conclu en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances, une première vague de sanctions américaines prendra effet mardi à 04H01 GMT. Elle comprendra des blocages sur les transactions financières et les importations de matières premières, ainsi que des mesures pénalisantes sur les achats dans le secteur automobile et l’aviation commerciale. Elle sera suivie, en novembre, de mesures affectant le secteur pétrolier et gazier ainsi que la Banque centrale.

La Chine pourrait faire fi des menaces de sanctions de Washington contre les pays important du brut iranien, ce qui conserverait sur le marché une partie des extractions du troisième producteur de l’Opep.

Mais si « on s’attend d’ores et déjà à ce que la Chine ne respecte pas les sanctions américaines, on a moins d’élément sur l’attitude de pays comme l’Inde ou la Turquie », a souligné M. Lipow.

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