Le tribunal de Cheraga dans l’ouest d’Alger a de nouveau reporté le procès de Mme Maya, présentée comme étant la fille cachée de l’ancien président de la République Abdelaziz Bouteflika.
Devant se tenir ce mercredi 26 août, le procès de la dénommée Zoulikha Nechnachi, alias Mme Maya, a été reporté à la demande de la défense au 30 septembre prochain, rapporte l’ENTV. Le procès avait été reporté une première fois début août.
Mme Maya est poursuivie, ainsi que ses deux filles et les anciens ministres Abdelghani Zaâlane et Mohamed El Ghazi en leur qualité d’anciens walis d’Oran et de Chlef, pour « blanchiment d’argent, abus d’autorité, octroi d’indus avantages, dilapidation de deniers publics, incitation de fonctionnaire public à accorder d’indus avantages et transfert de devises vers l’étranger », précise la même source.
L’affaire avait été déclenchée suite à la découverte pendant l’été 2019 de sommes colossales en dinars (120 millions DA) et en devises (30.000 dollars) d’importantes quantités de bijoux (17 kg), et des faux passeports cachés dans la villa n°143 qu’occupait la mise en cause à la résidence d’État de Moretti, sur la côte ouest d’Alger.
Le procès de Mme Maya, une femme riche possédant des biens un peu partout, va révéler quelques facettes encore sombres du règne d’Abdelaziz Bouteflika à la tête de l’Algérie, et comment certaines personnes y ont profité pour s’enrichir et construire de puissants réseaux d’influence.
Abdelaziz Bouteflika a été chassé du pouvoir en avril 2019, obligé de démissionner de son poste, sous la pression de la révolution populaire du 22 février 2019.
Les Algériens sont sortis massivement dans les rues de toutes les villes du pays pour dire non au 5e mandat, et réclamer le départ de Bouteflika, dont le règne chaotique, a plongé l’Algérie dans une crise politique et économique, sans précédent.
