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Le projet d’une conférence nationale de la société civile prend forme

Le projet d’une conférence nationale de la société civile prend forme

Depuis le début du mouvement populaire, les acteurs de la société civile sont nombreux à proposer des feuilles de route pour bâtir l’Algérie de demain. À deux reprises, les 18 et 25 mai, trois collectifs, le Forum civil pour le changement, le Collectif de la société civile pour une transition démocratique et pacifique et la Confédération des syndicats algériens se sont réunis afin d’apporter de la consistance à leur démarche.

Première étape, l’organisation d’une Conférence nationale de la société civile dans les plus brefs délais. « Jusqu’ici, le peuple s’est manifesté dans l’union et dans la communion, souligne Saïd Salhi, vice-président de la LADDH (Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme). Aujourd’hui, il faut traduire le consensus de la rue en un projet politique et faire émerger un rapport de force à même d’imposer une nouvelle République. Mais nous sommes toujours dans la concertation. Ce mouvement s’organise chaque jour car des forces nouvelles sont créées chaque jour. L’urgence est de trouver une jonction entre toutes les dynamiques. À travers cette conférence nationale, on aimerait sortir avec une proposition forte ».

Sans surprise, la rupture avec le régime en place est l’un des points de convergence qui ont émergé de ces premières rencontres, au même titre que l’aménagement d’une période de transition démocratique. Une période qui ne devra pas durer plus de six mois pour Abderrahmane Arar, membre du Forum civil pour le changement. « Plus ça dure, plus cela aura des conséquences sur le plan politique social et économique… » Les acteurs de la société civile appellent en outre à une séparation des pouvoirs politique, militaire, exécutif, législatif, à une justice indépendante. D’autres problématiques sont toujours en discussion.

« Lorsque notre feuille de route sera planifiée, nous sommes d’accord pour la partager avec les partis politiques, à condition qu’ils ne soient pas affiliés au régime en place », souligne Meziane Meriane, coordinateur national du SNAPEST (Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique). « Ce sera aux partis politiques d’adapter leur stratégie, de s’adapter à la demande populaire », pointe Abderrahmane Arar.

Une nouvelle réunion entre la Confédération des syndicats algériens, le Forum civil pour le changement et le Collectif de la société civile pour une transition démocratique devrait se tenir ce samedi 1er juin.

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