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Le RCD met en garde contre le Panel et les appels à la désobéissance civile

Le RCD met en garde contre le Panel et les appels à la désobéissance civile

La mise en place de la commission de dialogue et de médiation coordonnée par Karim Younes et l’apparition du mot d’ordre de « désobéissance civile » visent à saborder l’option de la rupture, celle de l’organisation de la transition démocratique, a mis en garde ce vendredi le RCD.

« L’installation d’une commission dite de dialogue national ou l’intrusion de mots d’ordre et de faux débats sur la désobéissance civile, en ce moment précis, visent à marginaliser la seule option de rupture viable, à savoir la transition démocratique et pacifique qui demeure la revendication de la majorité des animateurs et des acteurs du mouvement du 22 février », écrit le RCD dans un communiqué qui a sanctionné la réunion de son secrétariat national.

Pour lui, les divergences présumées entre l’état-major et la présidence autour des préalables participent d’un même objectif. « Le choix de créer des divergences artificielles entre les tenants d’une présidentielle sans conditions ni préalables avec un autre pôle du même système qui serait pour des mesures d’apaisements avant la fixation de la date d’un scrutin présidentiel ne trompe personne. Il s’agit, pour le pouvoir en place, de focaliser le débat sur deux fausses solutions qui procèdent de cette même option, dans une situation de verrouillage du champ médiatique y compris par le blocage des sites d’information », soutient-il.

« Dans ce dernier secteur, il y a lieu de rappeler que c’est toujours la famille du président déchu qui veille à la censure, ce qui donne encore du crédit aux voix qui estiment que le 5e mandat est dans les faits en cours », rappelle le RCD allusion aux propos d’Ahmed Benbitour selon lesquels le pays vit sous l’empire du cinquième mandat, mais sans Bouteflika.

Restructuration du mouvement : c’est suicidaire !

Convaincu qu’une politique « contre-révolutionnaire » est mise en place par les tenants de la continuité du système pour faire échec aux objectifs du mouvement populaire, le RCD suggère que la structuration du mouvement dans l’état actuel serait suicidaire.

Cap sur la transition démocratique

Membre actif des forces de l’alternative démocratique qui envisagent d’organiser une convention la fin du mois en cours, le RCD, dont la participation procède d’un « choix stratégique pour réunir les forces de progrès et la recherche des conditions idoines pour la construction d’un nouveau contrat social », réitère son attachement à l’unique solution qui vaille, à ses yeux : la rupture qui implique la refondation nationale à travers la transition démocratique.

« Ce nouveau départ passe inévitablement par une transition démocratique qui mettra, enfin, au centre de la reconstruction de l’État, la citoyenneté pleine et entière des Algériennes et des Algériens », note le communiqué.

« Le projet de la convention nationale du 31 août 2019 est l’antithèse de la thèse qui voudrait réduire la contestation populaire à une crise de pouvoir et qui trouverait son épilogue dans l’organisation d’une nouvelle élection présidentielle, saupoudrée de quelques garanties, par ailleurs, précisément, impossibles à réunir dans le cadre du système politique actuel », souligne le RCD.

« Les espaces de débats actuels procèdent de la préparation de cette convention. Les résolutions attendues de ce rendez-vous, programmé pour la veille d’une rentrée sociale, compliquée par les errements d’un gouvernement illégitime, visent à construire et à consolider les convergences entre tous les forums et les initiatives démocratiques qui animent majoritairement le mouvement populaire », ajoute-t-il encore.

Considérant « injustifié », le maintien des « dispositifs répressifs » et les détenus porteurs de l’emblème amazigh en prison, le RCD, qui refuse également que les détenus d’opinion, à l’image de Bouregâa, le général Benhadid « qui risque de mourir » en prison ou encore de Ghediri fassent l’objet de « marchandage » appelle l’ensemble des acteurs de cette période cruciale pour l’avenir de notre pays à « entendre les cris de l’Algérie profonde qui bat le pavé depuis bientôt six mois pour l’avènement d’un avenir meilleur pour les générations future, à privilégier le devoir patriotique pour hisser notre pays dans le sens de l’Histoire et à honorer les sacrifices de notre peuple pour retrouver le chemin de la liberté, du progrès et de la justice ».

« La lame de fond du soulèvement populaire du 22 février ne peut être une simple parenthèse dans la vie de la Nation. Elle fait peur aux uns et impatiente d’autres. Le devoir patriotique nous dicte d’entretenir la mobilisation, d’aider à la clarification et à la construction de convergences pour l’avènement d’une transition pacifique de rupture et de liberté. C’est la ligne de conduite du RCD », conclut le communiqué.

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