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Les doutes commencent à planer sur la crédibilité de la CAN 2021

Les doutes commencent à planer sur la crédibilité de la CAN 2021

Les ratages se multiplient depuis le début de la CAN 2021 au Cameroun. Les incidents sont tels que des doutes commencent à être émis sur la loyauté même de la compétition.

Pour un tournoi qui n’était pas sûr de se tenir une semaine seulement avant son début, il ne fallait pas s’attendre à mieux. Avant même la fin des matchs du premier tour, on aura tout vu, sauf le spectacle et le beau football.

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Pelouses en mauvais état, chaleur suffocante, humidité élevée, insécurité, gros scandale d’arbitrage et programmation inadéquate, tel est le tableau que présente jusque-là la CAN camerounaise.

Pour le beau football, il faudra repasser. La plupart des matchs joués se sont soldés sur le score étriqué de 1-0.

Si pour les aléas climatiques et les problèmes d’organisation, beaucoup ne sont pas surpris vu que, jusqu’à la dernière minute, il a été question de reporter cette édition, il n’en est pas de même pour certaines décisions qui commencent sérieusement à inquiéter.

Cette histoire d’horaires par exemple fait beaucoup jaser du fait que la programmation n’est pas équitable, certaines sélections devant jouer deux matchs à 14 h tandis que d’autres ont vu tous leurs matchs programmés à 17 h ou 20 h.

L’un des adversaires de l’Algérie dans le groupe E, la Côte d’Ivoire, fait partie de ces « favorisés », aux côtés de l’Égypte, du Nigeria, du Maroc et bien sûr du pays organisateur. Jouer en plein après-midi en cette période de l’année au Cameroun est un calvaire.

La CAF elle-même a expliqué l’incroyable boulette de l’arbitre de Tunisie – Mali qui a sifflé la fin du match à deux reprises avant la fin du temps réglementaire, par une insolation.

Le très peu de buts marqués depuis le début de la compétition et le niveau technique juste moyen montré même par les prétendant au titre, peuvent aussi s’expliquer par les conditions dans lesquelles se sont déroulés les matchs. Certaines équipes sont contraintes de jouer deux fois à 14 h. S’agit-il d’une volonté de les éreinter en prévision des matchs à élimination directe du second tour ?

En attendant l’entrée en scène de l’arbitrage

Beaucoup de choses se passent en tout cas depuis le début de cette CAN qui a frôlé l’annulation quelques jours avant son début. Beaucoup contestent la programmation des matchs des deux favoris en puissance, l’Algérie et le Sénégal.

Des doutes sont même émis sur les résultats des tests covid qui ont privé les Sénégalais de 10 de leurs joueurs pour leur deuxième match face à la Guinée (0-0).

Les pelouses aussi ne sont pas toutes de la même qualité et certaines sélections joueront tous leurs matchs du premier tour sur des terrains en bon état.

L’Algérie, en revanche, évoluera sur des pelouses sèches qui favorisent les équipes qui défendent. Les observateurs relèvent que les deux nations qui ont animé la finale de 2019 sont désavantagées jusque-là par rapport aux autres prétendants.

Il est vrai qu’avant le début de la compétition, les coéquipiers de Ryad Mahrez et de Sadio Mané étaient considérés comme les deux favoris en puissance pour le sacre final.

Mais ils sont de moins en moins cités après leurs prestations respectives. L’Algérie a été tenue en échec par la Sierra Leone (0-0) et le Sénégal a difficilement battu le Zimbabwé  (1-0), avant de concéder le nul (0-0) face à la Guinée.

L’Algérie a joué son premier match dans des conditions très difficiles, sous une forte chaleur et un taux d’humidité insupportable, sur une pelouse sèche et en l’absence de certains de ses éléments clés. Le sélectionneur du Sénégal, Aliou Cissé, conteste de son côté le protocole sanitaire qui l’a privé de beaucoup de ses joueurs, contrairement à d’autres favoris chez lesquels aucun cas de covid n’a été détecté.

Au vu de tout ce qui se passe, le commentateur algérien Hafid Derradji est allé jusqu’à s’interroger si le vainqueur de cette édition n’est pas déjà désigné en coulisses. Tout cela « a nourri les doutes quant à l’existence d’un scénario en faveur du Cameroun et certaines fédérations influentes au sein de la confédération continentale », écrit le journaliste de Bein Sport  dans un article pour le site Al Arabi.co.uk.

Il est à craindre en effet que les « désavantagés » du premier tour arrivent au second très amoindris et de voir ensuite l’arbitrage entrer en scène pour faire le reste. Un avant-goût a été donné avec la surréaliste fin du match entre la Tunisie et le Mali.

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