En pleine contre Gaza, les États-Unis ont annoncé mardi 10 juin de nouvelles sanctions contre des entités et personnes qui apportent leur soutien au peuple palestinien. Plusieurs associations humanitaires, dont une basée en Algérie, et leurs dirigeants sont ciblés, accusés de soutenir le mouvement Hamas.
Grands soutiens d’Israël qui est accusé de génocide à Gaza, les États-Unis ont sanctionné des individus et des « organisations caritatives fictives pour avoir soutenu financièrement le Hamas sous couvert d’action humanitaire », a annoncé mardi dans un point de presse la porte-parole du département d’État, Tammy Bruce.
De plus, les États-Unis ciblent une organisation caritative liée au Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), a-t-elle ajouté. « Les États-Unis utiliseront tous les moyens à leur disposition pour empêcher l’utilisation abusive du secteur associatif au profit de groupes terroristes comme le Hamas et le FPLP. Nous nous engageons à garantir que l’aide humanitaire puisse être acheminée par des organisations fiables et sûres », a déclaré la porte-parole.
Les associations caritatives concernées sont Al Weam, basée à Gaza, Filistin Vakfi (Turquie), El Baraka (Algérie), la fondation Israa (Pays-Bas) Addameer, basée en Cisjordanie et la Cupola d’Oro (Italie), a précisé le communiqué.
Soutien à la Palestine : l’association algérienne El Baraka dans le viseur des États-Unis
Le Département d’État accuse l’association caritative et humanitaire El Baraka, basée en Algérie, d’avoir « détourné des fonds destinés à des causes humanitaires pour financer le Hamas ». Il reproche aussi à son président Ahmed Brahimi d’avoir « veillé à ce que les fonds collectés par l’association, notamment par des donateurs inconscients pensant aider des civils palestiniens, soient en réalité détournés vers le Hamas ».
El Baraka et Brahimi sont désignés « conformément au décret 13224, tel que modifié, pour avoir matériellement aidé, parrainé ou fourni un soutien financier, matériel ou technologique, ou des biens ou des services au Hamas ou en soutien au Hamas », ajoute-t-on.
La décision implique que tous les biens et intérêts des personnes et organisations désignées, qui se trouvent aux États-Unis ou sont en possession ou sous le contrôle de personnes américaines, sont bloqués et doivent être signalés à l’OFAC (Office of Foreign Assets Control), indique le communiqué du département d’État. .
De plus, toute entité détenue, directement ou indirectement, individuellement ou collectivement, à 50 % ou plus par une ou plusieurs personnes concernées par les sanctions, est également bloquée, ajoute la même source.
Les États-Unis soutiennent Israël dans sa guerre contre Gaza et la colonisation, en lui fournissant les armes dont il a besoin, et s’opposant aux résolutions du Conseil de sécurité réclamant un cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne dont la population fait face à un blocus inhumain et aux bombardements intenses de l’armée israélienne.