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Les médecins résidents haussent le ton, les pharmaciens rejoignent la grève

Les médecins résidents haussent le ton, les pharmaciens rejoignent la grève

Les médecins résidents, rassemblés au sein du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra), poursuivent leur mouvement de protestation. Ils ont organisé, ce lundi 27 novembre, une grève nationale largement suivie –selon le collectif-, accompagnée d’un rassemblement de centaines de médecins résidents au CHU Mustapha Pacha.

Le mouvement de colère des médecins résidents, qui entame sa troisième semaine, tend à s’élargir aux pharmaciens qui ont massivement rejoint les grévistes aujourd’hui. « Les pharmaciens résidents ont rejoint notre mouvement pour protester contre le Projet de loi de santé qui les pénalise lourdement », explique un membre du collectif des médecins résidents.

| LIRE AUSSIPourquoi les médecins résidents sont en grève

« Solidaires, solidaires, résidents en colère », était un des slogans les plus scandés par les grévistes lors de leur rassemblement au niveau de la cour centrale du CHU. Les médecins ont par la suite organisé une marche à l’intérieur de l’enceinte de l’hôpital. Ils ont observé plusieurs haltes durant lesquelles des membres du Camra ont pris la parole. « Aujourd’hui, le résident algérien a retrouvé sa fierté », a lancé une résidente en tenue de bloc.

Les membres du Camra ont aussi rappelé leurs revendications, dont la principale est l’aménagement et l’assouplissement du service civil auquel sont soumis tous les médecins spécialistes. « La discrimination des médecins vis-à-vis des exemptions du service national » a aussi été dénoncée par plusieurs résidents présents au rassemblement. « C’est un mouvement pour la dignité », ont scandé plusieurs résidents, dénonçant des « conditions de travail effroyables ».

Parmi les résidents présents à la manifestation, des membres du collectif venus de plusieurs hôpitaux d’Alger mais aussi des wilayas du centre du pays comme Tizi-Ouzou et Blida, une façon pour le mouvement d’affirmer son caractère national et fédérateur. Plusieurs résidents approchés par TSA ont affirmé leur résolution à durcir le mouvement progressivement jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.

Une forte présence policière a été remarquée. Des fourgons de police étaient stationnés devant le portail principal et à l’intérieur même de l’hôpital dès le début de la matinée. Des agents de police en tenue et en civil étaient présents aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’établissement. Mais le mouvement a été confiné par les résidents eux-mêmes à l’intérieur de l’enceinte de l’hôpital et la manifestation, efficacement encadrée par les organisateurs, n’a connu aucun incident.

Le ministère de la Santé a établi, hier, un premier contact avec les médecins résidents. Un courrier électronique de sa part ayant été reçu par le collectif, mais les médecins grévistes sont loin d’être satisfaits. « C’est l’ouverture du dialogue mais avec un seul représentant des autorités, on attend encore le ministère de l’Enseignement supérieur et le Premier ministre qui a été sollicité sur la question relative à la discrimination des médecins lors des exemptions de classes de citoyens du service civil », a expliqué le Dr Taileb Mohamed, médecin résident au CHU Mustapha Pacha et membre du collectif.

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