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Ligue 1 : le CSC survole la compétition, des déceptions à la pelle

Le rideau est tombé samedi sur le championnat de Ligue 1 Mobilis 2017-2018, avec la consécration du CS Constantine 21 ans après son premier sacre, au terme d’un exercice marqué par des déceptions à la pelle venant de grosses cylindrées qui aspiraient pourtant à jouer les premiers rôles. C’est l’heure des bilans.

Le CSC réécrit l’histoire 21 ans après un premier titre remporté en 1997, alors que personne n’a parié un centime sur les chances de la bande à Amrani d’aller bousculer la hiérarchie et remporter le titre suprême aux dépens de l’ES Sétif (champion sortant), l’USM Alger, ou encore le MC Alger.

Le club phare de Cirta allait s’installer aux commande depuis la 5e journée, sans jamais quitter son fauteuil de leader, faisant preuve d’un mental de fer, qui lui a permis notamment de faire face à des zones de turbulences sans pour autant flancher. Le bilan du CSC est plus qu’édifiant avec 16 victoires, 9 nuls, et 5 défaites, marquant 36 buts pour en encaisser 36 (+10).

La JS Saoura, club créé en 2008 seulement, continue de jouer les premiers rôles en terminant en position de dauphin, à trois longueurs de retard sur le leader. Les deux clubs prendront part à la prochaine édition de la Ligue des champions d’Afrique. La formation du Sud du pays égale la performance réalisée une première fois au terme de la saison 2015-2016.

Le NA Hussein-Dey, troisième au classement avec 49 points, est considéré comme l’autre belle surprise de la saison, avec notamment son impressionnante série de 22 matchs sans défaite, avant de tomber samedi à Médéa face à l’Olympique local (3-1) lors de la dernière journée. Sous la houlette de Dziri Billel, qui a pris le relais en novembre dernier après le départ de Nabil Neghiz, le Nasria a notamment fait preuve d’une solidité défensive qui lui a permis de terminer meilleure défense du championnat avec 24 buts encaissés.

Le MC Oran, qui luttait pourtant pour le titre, a trébuché au moment où il ne fallait pas, ce qui l’a fait reléguer pour terminer au pied du podium (4e, 45 pts). Les Hamraoua peuvent se mordre les doigts d’avoir laissé l’occasion filer de terminer parmi le trio de tête, échouant à participer à une compétition continentale la saison prochaine.

MCA, USMA, ESS, JSK : une saison à mettre aux oubliettes

Le MC Alger faisait peur à un certain moment de la saison, en raison notamment d’une attaque qui crachait de feu, avant de voir tout s’écrouler, d’abord en se faisant éliminer en demi-finale de la Coupe d’Algérie, avant de marquer le pas en championnat, enchaînant les défaites jusqu’à la gifle concédée samedi au stade du 5-juillet face à la JS Saoura (4-1) à huis clos.

Les « Vert et Rouge », vice-champions la saison dernière, ont fait de surplace pour terminer à la 5e place avec 44 points, ratant l’occasion de prendre part à une épreuve africaine, même si le club algérois reste toujours engagé en phase de poules de la Ligue des champions.

L’USM Alger n’est pas en reste, puisqu’elle arrive juste derrière son frère ennemi du MCA (6e, 42 pts) conjointement avec le Paradou AC, le promu qui n’a pas déçu pour son retour en Ligue 1.

Le parcours du club phare de Soustara a été irrégulier, ratant notamment son début de saison ce qui avait précipité le départ de l’entraîneur belge Paul Put en novembre, remplacé par le revenant Miloud Hamdi, qui va à son tour céder sa place à un coach qui reste à désigner. L’USMA peut se targuer tout de même d’avoir terminé meilleure attaque de la saison avec 43 buts marqués.

L’Entente de Sétif, champion sortant, peut être considérée comme la plus grosse déception des équipes à gros budgets, avec une décevante 8e place au classement (40 pts), soit le pire classement de « l’Aigle Noir » depuis plusieurs saisons.

L’ESS, qui a mal entamé la phase de poules de la C1 avec deux défaites de rang, a payé les frais de l’instabilité de la barre technique avec la succession de pas moins de trois entraîneurs, ce qui a fini par se répercuter sur le rendement général de l’équipe.

Les saisons se suivent et se ressemblent pour la JS Kabylie, le club le plus titré du pays, qui continue de manger son pain noir, se trouvant toujours contraint à lutter pour le maintien, comme ce fut le cas cette saison où il fallu attendre la 29e journée pour voir les « Canaris » assurer enfin leur survie parmi l’élite, bouclant l’exercice à la 11e place avec 36 unités, en compagnie du CR Belouizdad et de l’Olympique Médéa.

L’USM Bel-Abbès et le DRB Tadjenanet ont terminé la main dans la main à la 9e place avec 37 points chacun. Le Difaâ a dû attendre l’ultime journée pour assurer son maintien, alors que l’USMBA, sanctionnée d’une défalcation de six points par la Fifa a réussi à revenir pour réaliser le maintien mais surtout sauver sa saison avec une Coupe d’Algérie, la deuxième dans l’histoire du club de la « Mekerra » après un premier trophée remporté en 1991.

USMB, USMH, USB : relégation logique

En bas du classement, le glas a sonné pour le trio : USM Blida, USM El-Harrache, et US Biskra qui joueront la saison prochaine en Ligue 2, une issue logique pour trois équipes ayant été confrontées à une crise de résultats aiguë qui s’est avérée fatale.

L’USMB, bon dernier avec 23 points et l’USB (14e, 34 pts), n’ont pas fait long feu en Ligue 1, puisqu’elles rétrogradent une saison seulement après leur montée. L’USMH, qui restait sur dix saisons de rang parmi l’élite, retrouve la Ligue 2 alors que le club banlieusard a souffert de conflits intestinaux durant pratiquement tout l’exercice qui a eu raison d’« Essefra ».

D’ici au coup d’envoi de la prochaine saison footballistique fixé au week-end du 10 et 11 août prochain, l’ensemble des 16 pensionnaires de l’élite vont se renforcer lors du mercato estival qui débutera le 1er juin prochain, avec l’objectif principal de réaliser une meilleure saison que la précédente.

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