Le match entre le Paris Saint-Germain et le club turc Basaksehir BB n’est pas allé à son terme mardi soir après une insulte raciste de la part du 4^e arbitre contre un membre du staff technique du club stambouliote.

Le jeu s’est arrêté à la 22^e minute et il n’a pas repris. Les joueurs des deux équipes ont regagné le vestiaire et refusé de reprendre la rencontre. Sur le banc turc, c’est l’agitation. Le staff technique est mécontent des décisions de l’arbitre central, qui a sifflé de nombreuses fautes contre les joueurs de Basaksehir.

Le quatrième arbitre, le roumain Sebastian Coltescu, est intervenu pour demander à l’arbitre de champ, Ovidiu Hategan, également roumain, d’intervenir. Et là, il a prononcé des mots racistes à l’encontre de l’ex-international camerounais Pierre Achille Webo, entraîneur-adjoint du club turc. « C’est le Noir [negru, en roumain] ici. Va voir et identifie-le. Ce gars, le Noir », déclare-t-il, selon une traduction de l’Agence France-Presse (AFP).

?? « Pourquoi il a dit »négro" ? Pourquoi ?
– Venez on sort !"

Les images des propos racistes suspectés envers Pierre Webo et la réaction immédiate des joueurs. ?#PSGIBKF #RMCChampions #UCL pic.twitter.com/FUgRwKQjNP

— RMC Sport (@RMCsport) December 8, 2020

Webo laisse exploser sa colère. «  Why you said « negro » ? » (« Pourquoi avez-vous dit « negro » ? »), répète-t-il au quatrième arbitre. Le jeu s’arrête et les joueurs s’attroupent sur le bord du terrain. L’arbitre central expulse Webdo, sans réussir à calmer les esprits. Solidaires, les joueurs parisiens reprochent eux aussi au 4^e arbitre ses propos racistes. « Pourquoi il dit « negro » le quatrième arbitre ? Venez, on sort ! », a réagi le défenseur du PSG Presnel Kimpembe. « On ne peut pas jouer avec ce type », a tranché Kylian Mbappé à l’arbitre central, désignant le quatrième arbitre.

L’affaire a pris rapidement une dimension politique, avec la réaction du président turc Recep Tayyip Erdogan qui a condamné « fermement les propos racistes tenus à l’encontre de Pierre Webo ». De son côté, la ministre déléguée aux Sports française, Roxana Maracineanu, a réagi en saluant « une décision historique face à une attitude que [les joueurs] ont jugée inacceptable. Une expression de racisme ordinaire ».