search-form-close
L’UGTA réitère son soutien à Sidi Said, visé par un mouvement de redressement

L’UGTA réitère son soutien à Sidi Said, visé par un mouvement de redressement

La secrétariat national de l’UGTA a organisé, dans l’après-midi de ce lundi 19 février, une réunion avec les responsables des fédérations nationales et d’autres syndicalistes. Ces derniers étaient nombreux à faire le déplacement au siège de l’organisation à Alger. L’objet de la réunion n’est pas lié à la grogne qui sévit dans le pays depuis plusieurs mois.

Dans son intervention, Achour Telli, secrétaire national chargé des conflits sociaux a notamment évoqué la célébration du 24 février, double anniversaire de la création de la centrale syndicale et la nationalisation des hydrocarbures.

Le véritable objet resurgit à travers les interventions des responsables de fédérations qui se succéderont au pupitre pour apporter leur soutien à Abdelmadjid Sidi Said.

Depuis quelques mois, celui qui dirige l’UGTA depuis plus de 20 ans fait face à un mouvement de redressement lancé par Mohamed Tayeb Hmarnia, désormais ex-secrétaire national chargé de l’organique et sénateur du tiers présidentiel.

 « Je voudrais parler d’un sujet d’actualité et je vais aller droit au but », annonce d’emblée le responsable de la fédération de la santé.

Attaque contre les syndicats autonomes

Il évoque des « rumeurs sur Facebook et dans la presse » concernant un « mouvement de redressement mené par l’ancien secrétaire national ». « Aujourd’hui, je veux dénoncer et je veux qu’on sorte avec une décision. Nous sommes solidaires du secrétaire général Sidi Said. Il faut que l’UGTA sache où sont ses hommes et où sont ses traîtres », a-t-il clamé.

Un autre prend le micro et poursuit : « Ils disent redressement. Pourquoi ? Est-ce que travailler dans le cadre du programme du président est une déviation. Nous sommes tous avec Sidi Said ». « Sidi Said Sidhoum (est leur maître) », lâche le responsable de la fédération des ports. La salle répond en scandant « Sidi Said ! Sidi Said ! ».

D’autres secrétaires nationaux à la tête de différentes fédérations se relieront pour rappeler les dépassements et injustices dont l’auteur serait l’initiateur du mouvement de redressement. Et à chaque fois la salle répond, d’une manière presque théâtrale, par « houa, houa (c’est lui, c’est lui) ».

Seuls deux syndicalistes sont revenus sur le contexte social explosif. Le premier est Ferhat Chabekh, secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs de l’éducation (FNTE) et député du RND. Il évoque une « insurrection » et tire à boulets rouges sur les syndicats autonomes qu’il ne nomme pas mais qu’il accuse de travailler contre la société.

« Il y a un malaise social »

Le second aborde la situation autrement et ne s’empêche de donner une leçon à ses camarades. « Il y a un malaise social. Il faut le dire et engager des discussions. La stabilité vient avec le dialogue et la communication », lance Amar Takjout, cadre de la centrale syndicale qui rappelle que la « nature a horreur du vide ».

À ses camarades qui ne cessaient d’encenser la personne du Secrétaire général de l’organisation, ce syndicaliste leur rappelle aussi qu’il est nécessaire « d’être avec Sidi Said dans la lutte ». « L’UGTA crée chaque décennie des puissants. Qui l’a fait (Hmarnia, NDLR) ? C’est nous. Le mal est là. Notre soumission a fait que des gens comme ça deviennent responsables », avance-t-il.

D’autres responsables de fédérations prendront la parole avant la lecture du communiqué final dans lequel les participants à la réunion dénoncent le mouvement de redressement et renouvellent leur soutien « total » et leur « confiance » dans la « direction nationale de l’union générale des travailleurs algériens, et à sa tête le secrétaire général Abdelmadjid Sidi Said ».

Ces syndicalistes demandent ensuite au secrétariat national de l’organisation de prendre « les mesures disciplinaires nécessaires » contre le concerné « selon le statut et le règlement général » de l’organisation.

Avant la lecture du communiqué, Achour Telli a affirmé qu’ « Amar Saâdani, qui est un ancien cadre de l’organisation, a téléphoné à Sidi Said » et lui a exprimé son soutien.

  • Les derniers articles

close