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Lutte anti-Covid : les 2 nouvelles armes envisagées par l’Algérie

Lutte anti-Covid : les 2 nouvelles armes envisagées par l’Algérie

L’Algérie se prépare pour faire face à la 4e vague du Covid-19 et à l’arrivée éventuelle du nouveau variant Omicron sur son territoire, alors que les inquiétudes enflent avec la hausse du bilan quotidien des contaminations.

« La situation épidémiologique actuelle, l’Algérie enregistre une augmentation significative et continue du nombre de cas confirmés », a indiqué  le Dr Lyes Akhamouk, membre du Comité scientifique chargé du suivi de la pandémie de Covid-19 dans une déclaration au journal Achaab.

| Lire aussi :  Covid-19 : l’Algérie a-t-elle réglé la crise de l’oxygène ?

Depuis fin octobre, le nombre de nouveaux cas positifs de Covid-19 n’a pas cessé d’augmenter, passant de moins 70 nouvelles infections à près de 200 par jour. Une hausse annonciatrice d’une 4e vague de Covid-19. L’alerte a été donnée le 14 novembre par le directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie.

Depuis, le gouvernement n’a pas pris de mesures spectaculaires pour endiguer l’avancée de la pandémie en Algérie, au contraire, il a reconduit le dispositif anti-Covid qui était en place depuis la mi-octobre. Mais, face à la menace de la 4e vague et des risques d’importation du nouveau variant du Covid-19 qui inquiète le monde entier, le gouvernement semble avoir choisi la stratégie de lutte.

Le retour au confinement n’est plus l’arme préférée des autorités pour éviter la propagation de la maladie dans le monde. Le Comité scientifique chargé du suivi de la pandémie en Algérie y est hostile en raison de ses répercussions économiques et sociales.

Pass sanitaire et vaccination obligatoires

« Pour le moment, nous écartons le retour au confinement en raison de son impact économique et social, mais nous ne l’excluons pas », a expliqué le Dr Akhamouk.

Le confinement qui a été appliqué pendant 18 mois (mars 2020 – octobre 2021) à différents degrés, ne semble plus être la solution préférée des pouvoirs publics et du Comité scientifique dans la lutte contre le Covid-19. En échange, deux nouvelles armes sont brandies : l’imposition du pass sanitaire et la vaccination obligatoire. Selon le Dr Akhamouk, le Comité scientifique a proposé au gouvernement de rendre obligatoire le pass sanitaire et la vaccination.

 « Nous avons proposé le pass sanitaire il y a un moment déjà pour protéger les travailleurs des établissements publics et motiver les citoyens à se faire vacciner », a-t-il expliqué, ajoutant que le Comité scientifique a recommandé de conditionner l’accès aux stades, salles des fêtes et même les administrations publiques par la présentation du pass sanitaire.

L’idée fait donc son chemin. Même le gouvernement, qui a imposé le pass sanitaire dans les stades et pour voyager par bateau, n’écarte plus cette possibilité afin d’obliger les Algériens à se faire vacciner contre le Covid-19. L’Algérie a échoué à atteindre son objectif de vacciner 70 % de sa population avant fin 2021, en raison de la réticence de la population. Selon les chiffres officiels, seuls 5 millions d’Algériens ont été totalement vaccinés (deux doses) contre le Covid-19 sur une population de 20 millions.

« À l’issue de la période couverte par le présent communiqué, les pouvoirs publics pourraient être amenés à édicter des mesures sanitaires adaptées à l’évolution de la situation épidémiologique, notamment en matière d’obligation vaccinale et d’extension du passe-sanitaire à certaines activités », a indiqué le Premier ministre dans le communiqué annonçant la reconduction du dispositif anti-Covid pour 10 jours à partir du 1er décembre.

 

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