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Lutte anti-Covid : « Nous manquons de moyens de protection »

Lutte anti-Covid : « Nous manquons de moyens de protection »

Pour contrer la 4e vague de Covid-19 qui s’installe progressivement en Algérie, le gouvernement a encore serré la vis, avec trois nouvelles mesures annoncées samedi 25 décembre.

Ces mesures s’articulent autour de trois grands axes : élargissement du champ d’application du pass sanitaire, l’intensification de la vaccination et la réactivation des opérations de contrôle visant à faire respecter les mesures barrières.

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Le 13 décembre, lors d’une réunion avec les directeurs de la santé des wilayas, le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid a dévoilé un plan inédit anti-4e vague, s’articulant essentiellement autour de la mise en place d’hôpitaux dédiés entièrement aux malades Covid-19.

M. Benbouzid a ensuite révélé, qu’en plein cœur de la 3e vague qui a frappé l’Algérie l’été dernier, des hôpitaux refusaient d’accepter des malades, alors que des lits étaient disponibles.

Le 21 décembre, le ministre de la Santé est revenu à la charge en affirmant qu’il ne veut plus que des malades soient renvoyés des hôpitaux, faute de lits.

Le Dr Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) émet le vœu de voir ces mesures se concrétiser sur le terrain, d’autant qu’il soulève la question du refus d’hospitalisation dont des patients continuent de souffrir malgré la récente mise en garde du ministre de la Santé sommant les directeurs des établissements de santé de ne plus renvoyer les malades.

« Nous manquons de moyens de protection »

« Même après les propos du ministre, ça continue. A Alger, des malades et des familles trainent d’un hôpital à un autre, d’un service à un autre. Je ne parle pas des autres wilayas. La résistance, il y en a eu et il y en aura. Il faudrait être vraiment attentif aux cris des malades et de leurs familles. A Alger, je suis personnellement témoin de situations de familles qui disent s’être vu refuser une hospitalisation dans tel ou tel autre service », affirme le Dr Lyes Merabet.

Le président du Syndicat des praticiens de santé publique met en garde contre les conditions de travail « difficiles » des personnels soignants, attirant l’attention sur le fait que les moyens de protection « font défaut ».

« Nous avons eu à porter cette situation à la connaissance du ministre de la Santé, lors des réunions officielles, mais sur le terrain les choses ne s’améliorent pas alors qu’on est en train de parler d’une vague qui est en train de progresser », déplore-t-il.

« Nous manquons de moyens de protection, et aucun dispositif pour la prise en charge des personnels soignants n’a été mis en place (suivis médical et psychologique, dépistage) », énumère-t-il.

Le Dr Merabet revient sur la question des mesures incitatives en faveur des personnels de la santé qui tardent à se concrétiser. « Il y a des retards dans la mise en œuvre des décisions du président de la République à l’instar de la prime Covid dont le versement des 5e, 6e et 7e tranches accuse du retard. Pour la 5e tranche c’est au compte-goutte, comme si on était en train de demander une aumône », dénonce le Dr Merabet.

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