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Lutte antiterroriste : les États-Unis pointent les points forts et les faiblesses de l’Algérie

Lutte antiterroriste : les États-Unis pointent les points forts et les faiblesses de l’Algérie

MDN

Le département d’État américain a affirmé, dans son rapport annuel des pays en matière de lutte antiterroriste pour l’année 2016, que « l’Algérie est restée un partenaire important dans la lutte antiterroriste ». « Le gouvernement algérien a un long historique de lutte contre le terrorisme et a dévoué des ressources considérables pour faire avancer son agenda sécuritaire », a estimé le rapport publié ce mercredi.

Le département d’État, dont le nouveau rapport se concentre sur l’année 2015, indique que l’Algérie « a continué une campagne agressive pour éliminer toute activité terroriste, et a maintenu ses efforts de police pour déjouer l’activité terrorisme dans la capitale et les autres grands centres urbains. Les forces militaires et les services de sécurité, principalement la Gendarmerie nationale sous l’autorité du ministère de la Défense, ont régulièrement mené des opérations de recherche de terroristes dans la région montagneuse de Kabylie à l’est d’Alger, et dans les larges régions désertiques dans le Sud ».

Le rapport rappelle en outre que le gouvernement algérien « a refusé de se joindre à la coalition internationale contre l’État islamique, citant son ‘’principe cardinal’’ de non-intervention dans les affaires de nations souveraines ».

Cependant, l’Algérie a soutenu activement « l’effort pour contrer Daech dans d’autres façons, tels que le partage de renseignement, la formation d’imams, des programmes de renforcement des capacités des pays voisins et la participation au processus du Sommet de la Maison Blanche sur la lutte contre l’extrémisme violent ».

Le département d’État a par ailleurs évoqué les moyens mis en place par l’Algérie pour lutter contre le financement du terrorisme. « Le système bancaire en Algérie est sous-développé et surveillé de près par les autorités algériennes. Les procédures au sein du système bancaire sont bureaucratiques et requièrent plusieurs vérifications à différents points du processus de transfert d’argent », rappelle le rapport.

« Compte tenu d’un environnement des affaires sur-régulé, une économie informelle basée sur le cash avec une valeur annuelle d’environ 30 à 40 milliards de dollars s’est développée », indique le rapport du département d’État, qui estime que les autorités algériennes ont ces dernières années « augmenté leurs efforts pour fermer les marchés illégaux et les rouvrir légalement, même si ces marchés souvent rouvrent dans un autre endroit après quelques semaines ».

 « La grande ampleur du marché informel rend son éradication extrêmement difficile. Un réseau d’informateurs et d’agents infiltrés surveillent les importantes transactions en cash non régulées, mais compte tenu de la nature informelle du système, il a été très difficile de les contrôler adéquatement », affirme le département d’État.

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