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Lutte contre le coronavirus : les opérateurs économiques de Béjaia s’impliquent

Lutte contre le coronavirus : les opérateurs économiques de Béjaia s’impliquent

Comment les entreprises affiliées au FCE Bejaia s’impliquent-t-elles dans la lutte contre la pandémie de coronavirus Covid-19 ?

Mesbah Meradi, délégué du FCE de la wilaya de Bejaia : L’un des points les plus positifs est l’implication extraordinaire des entreprises à l’échelle locale. Les opérateurs économiques adhérents au Forum des chefs d’entreprises (FCE) de Bejaia qui peuvent faire quelque chose sont en train de le faire. Il y a des entreprises qui sont en train de mettre de l’argent pour faciliter la prise en charge des malades et par l’achat des équipements, d’autres s’impliquent matériellement en mettant à la disposition des autorités leur matériel, équipements et leurs structures de stockage et leurs ressources humaines. Nous sommes dans une situation exceptionnelle et urgente qui nécessite l’implication des tous les acteurs entre autres les entreprises économiques.

Parlez-nous des opérations que vous avez lancées ou que vous comptez lancer ?

La première opération qu’on a lancée à Béjaia, est l’acquisition de 100 000 bavettes, des gants en latex et du gel désinfectant, mais nous nous sommes heurtés à un problème de disponibilité. Par conséquent, nous avons opté pour la production. Nous avons donc acheté des matières premières, des tissus pour la confection des bavettes. À ce titre, nous avons sensibilisé un certain nombre d’opérateurs économiques qui font dans la confection. Nous avons commencé l’opération avec l’entreprise publique Alcost et trois autres entreprises privées : Eurl Phoenix confection, SARL Smatis et l’établissement Ait Abbas confection. Un quatrième opérateur vient de s’engager : Azhar confection. Nous avons également associé le centre de la formation professionnelle de Bejaia. Tous ces acteurs sont engagés dans la confection des bavettes. L’objectif que nous nous sommes fixé est de pas moins de 300 000 bavettes. Le temps que prendra l’opération dépend en grande partie des capacités des entreprises productrices qui pour la majorité ont connu une diminution des effectifs et ne fonctionnent qu’à peine 20% de leurs capacités.

À qui ces lots de bavettes seront-ils destinés ?

Le produit fini sera destiné en priorité aux personnels de la santé des hôpitaux. En parallèle, il y a d’autres structures qui doivent elles aussi continuer de fonctionner. Nous avons, à cet effet, prévu de donner un quota pour la wilaya pour le distribuer au personnel administratif, la protection civile et les services de sécurité. Mais le gros de ce qu’on va produire ira principalement aux hôpitaux. Il ne faut pas non plus oublier qu’il y a certaines entreprises économiques qui éprouvent d’énormes difficultés pour se procurer les bavettes. Parmi celles-ci figurent des entreprises dans des secteurs stratégiques qui ne peuvent pas se permettre d’être à l’arrêt du fait que les conséquences se répercuteront sur la population.

Qu’en est-il pour les gels hydroalcooliques, y a-t-il des initiatives pour en produire ?

En ce qui concerne le gel hydro alcoolique, nous avons lancé trois initiatives. Il faut signaler, à ce propos, que nous sommes confrontés à la rareté du produit et aussi à un problème de fiabilité. Nous avons donc proposé à l’hôpital de Bejaia de leur fournir les équipements pour la production du gel vu que l’hôpital dispose de l’alcool. D’autre part, un opérateur privé (produits cosmétiques) qui a proposé de produire au profit de l’hôpital de Béjaia du gel désinfectant avec une capacité de 1 000 litres par heure. En troisième lieu, nous nous sommes fixé un objectif d’acquérir un lot de 2 000 bouteilles de 100 ml de gel hydro alcoolique. Nous avons aussi lancé grâce aux adhérents du FCE de Béjaia la fabrication d’un lot de visières de protection.

Cette crise sanitaire a eu un impact négatif sur le tissu économique. Comment elle s’est répercutée sur les entreprises de Béjaia ?

Cette crise sanitaire a eu un impact sur le monde économique local puisque des activités sont à l’arrêt et celles qui sont en train de fonctionner ne le sont pas à 100% de leurs capacités. Il y a lieu de noter que cette crise sanitaire étant mondiale, l’approvisionnement en intrants est de plus en plus difficile. Il y a des pressions sur les matières premières, il y a aussi des chamboulements en matière de fret. Pour affréter un cargo il est très difficile de le faire tant en raison d’un surenchérissement terrible des prix que du point de vue de la disponibilité étant donné que beaucoup de pays sont en crise.

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