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Makri crie au complot et charge violemment le « courant laïc radical »

Makri crie au complot et charge violemment le « courant laïc radical »

Le président du MSP a accusé ce vendredi des « parties » à l’intérieur du pouvoir, mais également en dehors de chercher à comploter contre son parti et à susciter la division au sein du Hirak sur la base des clivages idéologiques.

Dans une rencontre régionale des structures de son parti à Constantine, Abderrazak Makri, rappelant que « le pouvoir », notamment celui de Bouteflika, n’a jamais cru aux partis, ni aux institutions, ni à aucune force de médiation, a plaidé en faveur d’une reconsidération du rôle des partis qu’un certain courant cherche à discréditer.

« Le hirak doit résoudre ce problème, mais il y a des parties dans le pouvoir qui veulent continuer à comploter contre les partis en essayant d’instrumentaliser ce hirak », accuse-t-il.

Il pointe du doigt le courant « laïc radical » infesté, selon lui, du courant franc-maçonnique et des agents de la France et qui s’attaquent au MSP en contestant sa participation au Hirak.

« Nous sommes ouverts à la compétition, battez nous avec l’action, mais pourquoi vous complotez contre nous ? Vous voulez nous casser ? Concurrencez nous avec le peuple, mais pas en distillant des rumeurs sur nous, de comploter avec la fraude électorale », peste-t-il.

« On a marché dans le hirak depuis une année, des responsables de la direction y étaient toujours présents et aussi partout dans les wilayas. Nous ne croyons pas qu’Alger c’est l’Algérie. Nous ne sommes pas de ceux qui disent : les Algérois sont des Rois et les Algériens sont des riens », a-t-il dit plaidant dans ce contexte pour le transfert de la capitale, pour des raisons stratégiques, à l’intérieur du pays.

« Y’a ceux qui n’ont pas apprécié qu’on descende dans le hirak comme s’il leur appartenait ; ils distillent des rumeurs que le MSP n’est pas descendu en février », déplore-t-il.

Pourtant, ajoute-t-il encore, le message du hirak, c’est l’ « unité », la « solidarité » et que les Algériens se sont « révoltés tous dans leur diverses sensibilités, obédiences (…) en faveur du changement ».

« Malheureusement, il y a un courant qui veut diviser les Algériens : je porte la responsabilité sur le courant laïc radical qui veut s’accaparer du hirak et veut semer la division. Mais je ne vise pas les laïcs qui acceptent la différence et autrui », soutient-il.

En guise de défi, il assure que son parti est capable de mobiliser des milliers de personnes. « Mais on ne veut pas de ce choix. On ne veut pas de divisions ; nous voulons que le hirak reste à tous les Algériens quelles que soient leur orientations idéologiques ».

Visiblement remonté, Abderrazak Makri affirme même connaître les « noms » et les « organisations » de ce courant aiguillonné de l’étranger. « Nous leur disons, si vous voulez l’intérêt de l’Algérie, le changement, sortez de la haine et de la guerre idéologique. Mais, si vous n’écoutez pas, nous avons des raisons de nous interroger. Ce courant comprend des mouvements maçonniques, des agents de la France. Rappelez-vous d’ailleurs le slogan du début du hirak « pas de cinquième mandat, o enfants de la France », rappelle-t-il.

« Nous connaissons leur nom et leur organisations ; il y a des sites électroniques financés par des parties étrangères, il y a des organisations affiliés à la franc-maçonnerie qui ont investi même des institutions, ils ont fait fureur », accuse-t-il encore.

« Ce courant se trouve dans l’État, dans l’administration, dans les affaires, dans les médias », cite-t-il, sans donner de noms. À ceux qui critiquent sa participation au dialogue avec le président Abdelmadjid Tebboune, Abderrazak Makri soutient que celui-ci est chef de l’État « qu’on le veuille ou non » et que son parti est « autonome ».

« Vous vous moquez de nous ? On vous connaît tous. On dialogue quand on veut, on participe aux élections quand on veut, on s’opposera quand on veut, on va intégrer le Gouvernement si on veut. Notre parti est indépendant, il ne cédera à aucune pression », répond-t-il.

« Quand on dialogue avec le président, Mr Tebboune, c’est pour l’intérêt du pays. Et que vous le vouliez ou pas Tebboune est le chef de l’État ».

Ironisant sur l’incident à l’APW de Tizi-Ouzou autour du portrait de Tebboune, Makri a invité certaines « parties » à éviter les luttes idéologiques. « Sortez des luttes identitaires, le peuple algérien est musulman », en critiquant ceux qui sont hostiles à la langue arabe.

« Revenez à la sagesse, l’Algérie s’étend à toutes les idéologies et à toutes les différences ».

Par ailleurs, le président du MSP a réitéré l’attachement de son parti à la vision de « Ben Badis » et à la déclaration du 1er Novembre. « La révolution a eu lieu dans l’orientation badisiste à travers la déclaration du 1 er novembre qui précise ses objectifs : la construction d’un état démocratique, social, populaire dans le cadre des principes de l’Islam, n’en déplaise à certains. L’Algérie ne sera pas autre chose que ce qu’ont voulu Ben Badis et la déclaration du 1 er novembre et son appartenance à l’Afrique du nord dans son cadre arabo-islamique. On vous fait le serment que le MSP restera fidèle à Ben Badis et à la déclaration du 1er novembre ».

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