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Makri : « Maintenant qu’on refuse le report, on va encore subir cinq autres années avec Bouteflika »

Makri : « Maintenant qu’on refuse le report, on va encore subir cinq autres années avec Bouteflika »

Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Makri, a expliqué ce jeudi, dans un entretien accordé au quotidien Liberté, les raisons ayant mené à l’abandon de l’option du report de l’élection présidentielle, dont il avait lancé l’appel.

« J’en avais, au départ, parlé avec les représentants les plus importants de l’opposition. Ils avaient affiché alors une certaine disposition à accepter d’aller au dialogue mais ils avaient dit qu’ils n’avaient pas confiance. Ils voulaient que la présidence le déclare officiellement », a indiqué Makri.

« Ensuite, il y a eu cette histoire de conférence nationale (appel d’Amar Ghoul, ndlr) qui a court-circuité notre initiative et qui a alimenté davantage la peur de l’opposition, laquelle est revenue en arrière. Et la présidence n’a rien fait pour convaincre l’opposition. C’est pour cela qu’il y avait blocage », a expliqué le président du MSP.

Selon Abdarrazak Makri, l’abandon du projet de report de la présidentielle remet le pouvoir sur les rails d’un cinquième mandat du président Bouteflika. « On va revenir au 5e mandat. Désormais, c’est effectivement la cote du cinquième mandat qui monte dans la Bourse des options du système », a-t-il affirmé.

« Les décideurs ne peuvent pas aller vers le report sans l’opposition, c’est très flagrant. Maintenant qu’on refuse le report, on va encore subir cinq autres années avec Bouteflika », a avancé Makri, pour qui « la réponse de Gaïd Salah au général-major à la retraite, Ali Ghediri, est l’un des éléments plaidant pour l’option du cinquième mandat ».

« Le système est tellement en crise que les décideurs peuvent changer d’avis d’un jour à l’autre, certes, mais actuellement les chances du cinquième mandat sont les plus élevées », a estimé le président du MSP. Bien que considérant que « c’est la faute à tout le monde, y compris l’opposition », Abderrazak Makri affirme toutefois que « le premier responsable reste le pouvoir parce qu’il a permis le parasitage de notre initiative pour le report et n’a pas fait d’effort pour convaincre l’opposition ».

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