Le MSP est disposé à soutenir le gouvernement si ce dernier « veut corriger la trajectoire », a déclaré ce samedi à TSA son président Abderrezak Makri à l’issue de la session ordinaire du conseil consultatif de son parti.

| LIRE AUSSI : Quand un petit arrangement entre le FLN et le MSP bloque l’installation des commissions de l’APN

« (Si) Monsieur Tebboune veut corriger la trajectoire, on le soutient« , promet M. Makri, en posant ses conditions : « Si au contraire, il épuise ce qui reste dans les réserves de change dans la perspective de 2019, ce serait une attitude très grave« .

Pour lui, la correction de la trajectoire repose sur deux piliers : une vision politique et une vision économique. « On ne pourra jamais réussir les réformes économiques s’il n’y a pas de transparence, s’il n’y a pas la possibilité de contrôle sur les biens publics, s’il n’y a pas de capacité de booster tous les moyens de contrôle pour ne pas revenir à une situation où 70 milliards de dinars partent en fumée », développe-t-il.

Le président du MSP pense qu’il est encore « tôt » pour juger la « gouvernance » du nouveau Premier ministre. Selon lui, les discours « se ressemblent beaucoup et les programmes aussi ». « Le problème se pose au niveau de la gouvernance et il est encore trop tôt pour donner un jugement sur cette gouvernance », estime-t-il.

Tout en conditionnant son soutien à Tebboune, Abderrezak Makri a tiré à boulets rouges sur Ahmed Ouyahia. Le chef du RND avait critiqué les déclarations du président du MSP sur l’affaire des 70 milliards de dinars. « Il fallait qu’il s’adresse à Tebboune. Nous, on n’a pas parlé de Bouchouareb. Mais il n’ose pas parler avec Tebboune, il s’est adressé à nous. C’était indécent. C’est un manque de courage », dénonce-t-il.