L’apiculture, comme pilier de l’économie, préserve la biodiversité et assure la sécurité alimentaire. En Algérie, le marché du miel est en pleine croissance et devrait atteindre des chiffres impressionnants dans les prochaines années.
En Algérie, comme partout dans le monde, l’apiculture représente un secteur en pleine croissance, et ce, malgré les nombreux défis auxquels elle fait face, dont notamment les changements climatiques.
La sécheresse, l’utilisation anarchique des pesticides et la régression des aires de prairies mellifères du fait des incendies de forêt, sont aussi autant de facteurs qui peuvent nuire à la production du miel dans le pays.
Le marché du miel algérien devra connaître une croissance annuelle de 6,39 %
Toutefois, selon un rapport de Astute Analytica, une société mondiale d’analyse et de conseil, le marché du miel en Algérie est en croissance constante. Durant les sept prochaines années, la société s’attend à une impressionnante croissance de ce marché.
Le marché du miel en Algérie « est sur une trajectoire de croissance impressionnante », indique le rapport, soulignant que le revenu de la production de cet aliment devra passer de 55,21 millions de dollars en 2024 à 95,63 millions de dollars d’ici à l’année 2033.
Durant la période allant de 2025 à 2033, le marché algérien du miel devra connaître un taux de croissance annuel de 6,39 %, selon les prévisions publiées par la société mondiale d’analyse et de conseil, Astute Analytica.
Cette croissance, ajoute encore la même source, s’explique par la demande croissante du miel en Algérie, alimentée par la hausse de son utilisation dans les aliments et les boissons, les remèdes naturels et les applications cosmétiques.
Avec l’intérêt croissant pour les modes de vie sains et les produits naturels, le miel gagne en importance en tant qu’édulcorant polyvalent de qualité supérieure, riche en nutriments et orienté vers la santé, précise-t-on encore.
La consommation du miel en Algérie est en plein essor
Le rapport fait savoir qu’en 2023, plus de 3.500 points spécialisés dans la vente de miel ont vu le jour dans des zones métropolitaines, telles que Constantine et Annaba. Ces points de vente répondent aux besoins croissants des consommateurs qui recherchent des produits sains et d’origine locale.
Le rapport indique aussi que près de 1,2 million de ménages urbains en Algérie achètent désormais du miel au moins deux fois par mois. L’essor de la consommation du miel se manifeste aussi dans le secteur culinaire et de la restauration.
Plus de 500 restaurants nouvellement ouverts dans la capitale Alger proposent des spécialités accompagnées de miel, encourageant ainsi leurs clients à découvrir des variétés artisanales telles que le miel de l’eucalyptus et du jujubier.
Motivés par la forte demande sur les variétés brutes et non transformées du miel, pas moins de 600 nouveaux apiculteurs sont apparus dans les périphéries urbaines, indique le rapport, citant des données récentes des associations apicoles locales.
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