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Maroc – Espagne : les difficultés s’accentuent pour Pedro Sanchez

Maroc – Espagne : les difficultés s’accentuent pour Pedro Sanchez

Le chef du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sanchez compte de plus en plus de détracteurs politiques à cause de son revirement dans le dossier du Sahara occidental.

Les critiques de l’opposition émanant principalement du Parti populaire sont prévisibles tout comme celles provenant des opérateurs économiques directement impactée par les conséquences de la décision du gouvernement espagnol dans la question du Sahara occidental, ce qui a poussé l’Algérie à suspendre son traité d’amitié et ses relations commerciales avec l’Espagne.

Néanmoins, Pedro Sanchez doit composer avec la grogne au sein même de son gouvernement. Les fissures s’accentuent au sein de l’exécutif espagnol.

La vice-présidente du gouvernement espagnol Yolanda Díaz  a décidé cette semaine de faire l’impasse sur le prochain sommet Maroc-Espagne prévu les 1er et 2 février prochain à Rabat, rapporte le journal La Razon.

En marge de cette réunion entre les deux gouvernements, il est prévu que la délégation espagnole soit reçue par le Roi Mohamed VI, selon la même source, ce qui renseigne sur l’importance du rendez-vous.

Diaz est appuyée dans sa démarche par plusieurs membres du gouvernement issus, comme elle, du mouvement de gauche Unidas Podemos. Ainsi, Ione Belarra ministre des droits sociaux, Irene Montero de l’égalité, Alberto Garzón de la consommation et Joan Subirats, ministre des Universités ne seront pas du voyage au Maroc pour participer à la réunion de haut niveau, qui ne n’est pas tenue depuis 2015, selon la Razon.

Une bonne partie du gouvernement espagnol tient à se démarquer du revirement historique opéré par son président Pedro Sanchez qui a apporté son soutien au plan marocain d’autonomie marocain en  mars 2022.

Des alliés de Sanchez  au congrès du Polisario

Ces deux derniers jours, Pedro Sanchez a reçu un autre signal fort de ses alliés de gauche au gouvernement. Plusieurs cadres de Podemos ont assisté au congrès du Polisario dans le camp de Dakhla, a indiqué la Razon ce lundi 16 janvier.

Des militants de la coalition de gauche Izquierdas Unidas ont également marqué de leur présence les travaux du congrès du Front Polisario.

Mené par le responsable fédéral, Jon Rodriguez Forrest, et le député de Cadix, José Luis Bueno, Izquierdas Unidas a exprimé dans un communiqué publié ce lundi 16 janvier le « soutien total » à une « juste cause » qui n’a qu’une seule voie : « La liberté du peuple sahraoui ».

Les deux dirigeants ont fait des déclarations fortes affichant leur distance avec la décision prise par Sanchez. « Vous savez que nous faisons partie du gouvernement de coalition, mais nous nous sommes opposés à cette décision », s’est ainsi adressé Jon Rodriguez Forrest à Ibrahim Ghali, président de la République sahraouie.

« Je suis conscient que 2022 a été une année honteuse dans les relations entre l’Espagne et le Sahara occidental en raison du changement de position unilatéral du président du gouvernement, Pedro Sánchez », a affirmé de son côté José Luis Bueno.

Le député a tenu à rappeler que le revirement opéré par Sanchez « n’est passé ni par le parlement espagnol, ni par le gouvernement espagnol », affirmant avoir eu « honte de l’apprendre par un communiqué de la maison royale marocaine ».

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