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Maroc : manifestations contre la cherté de la vie et la normalisation avec Israël

Maroc : manifestations contre la cherté de la vie et la normalisation avec Israël

Le front social bouillonne au Maroc. La hausse des prix des produits de première nécessité fait sortir dans la rue les Marocains qui, au passage, expriment leur rejet de la normalisation avec Israël.

Ils étaient des milliers à tenter de manifester dimanche à Casablanca, plus grande ville du Maroc, à l’appel de la Coordination du front social. Un imposant dispositif de sécurité, dont beaucoup de policiers en civil, a été déployé pour empêcher la manifestation.

Les manifestants ont été bloqués devant le siège du syndicat CDT (Confédération démocratique du travail). Un imposant sit-in s’est alors tenu sur place. Les participants, dont beaucoup brandissaient le drapeau palestinien, ont scandé des slogans dénonçant la cherté de la vie et la normalisation des relations avec Israël.

« Personne ne se soucie du citoyen »

La situation sociale déjà précaire a été aggravée par les retombées de la guerre en Ukraine. Néanmoins, le malaise est plus profond, comme le laissent penser les déclarations de manifestants rapportées par des médias marocains.

« Ils avancent des arguments que même des enfants ne croiraient pas. Ils disent que les prix de l’essence ont augmenté sur les marchés mondiaux, mais quand ils baissent au niveau mondial, ils restent élevés chez nous. Personne ne se soucie du citoyen. Les partis politiques et les élus ont vendu le match », dénonce un manifestant au micro de la chaîne Al Yaoum 24.

« Les détenus du Rif doivent sortir »

Évoquant la situation générale et la politique du gouvernement, il lance à l’adresse du Parlement et du Premier ministre Aziz Akhanouche : « Vous menez le pays droit dans le mur ! ».

Parmi les autres revendications soulevées, la libération des détenus. « Les détenus du Rif doivent sortir, ils n’ont fait que demander des hôpitaux et une justice sociale », ajoute-t-il, en référence aux personnes arrêtées lors du Hirak du Rif en 2016-2017.

« Vous avez pris tous les militants, vous n’avez laissé personne, vous réprimez les manifestations. Nous n’avons plus d’État. Les policiers ont les appelle les hommes de Hammouchi (Abdelatif, directeur de la Sûreté nationale et de la DST, NDLR). C’est des milices comme en Irak, en Syrie et en Libye », dénonce encore le même manifestant.

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