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Maroc : polémique après le refus par la Jordanie d’accorder le visa à une Marocaine

Maroc : polémique après le refus par la Jordanie d’accorder le visa à une Marocaine

Le refus par l’ambassade de Jordanie d’octroyer un visa à une ressortissante marocaine sous prétexte qu’elle a moins de 35 ans a provoqué un tollé au Maroc, notamment sur les réseaux sociaux où les citoyens y voient une discrimination, rapportent plusieurs médias marocains.

La polémique a pris de l’ampleur lorsque la ressortissante marocaine, Mounia Semlali, responsable justice des genres de l’ONG Oxfam, a dénoncé sur les réseaux sociaux le fait de s’être vue refuser sa demande de visa pour la Jordanie, alors qu’elle devait se rendre à une formation organisée par son employeur, rapporte le site Plurielle.

L’ambassade motive son refus en informant sur la nécessité d’avoir une autorisation du ministère de l’Intérieur jordanien, ou à défaut d’être accompagnée lors du voyage par un « mahram », c’est-à-dire un membre de sa famille de sexe masculin sous forme de « garant ».

En réponse à la polémique, l’ambassadeur de Jordanie au Maroc Hazim Al Khateb Attamimi a confirmé qu’effectivement, les femmes marocaines âgées entre 18 et 35 ans doivent être accompagnées par un « mahrem » ou être invitées par une institution jordanienne. L’octroi de visas d’entrée en Jordanie « est régi par des dispositions réglementaires liées à la légalisation et à la protection du marché du travail en Jordanie », a expliqué l’ambassadeur cité par la même source, ajoutant que ces procédures tendent parfois à « limiter ou restreindre l’entrée de certaines tranches d’âge, et non pas les interdire ».

Selon le site marocain Le360, les autorités jordaniennes estiment que « la majorité des 35 000 Marocaines en Jordanie travaillent comme masseuses, serveuses, chanteuses ou danseuses dans des cabarets. Des métiers qui se rapprochent de la prostitution cachée, selon les autorités jordaniennes ».

La Jordanie ne serait d’ailleurs pas le seul pays à cibler les citoyennes marocaines. Les Emirats arabes Unis, l’Arabie saoudite, la Libye, le Liban et le Koweït ont déjà fait de même, affirme Le360. « Même Israël a expulsé des Marocaines pour s’être prostituées dans des casinos de Tel Aviv », précise la source.

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