L’Algérie se dote de huit nouvelles usines de médicaments. Elles ont été inaugurées ces dernières 24 heures par le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, lors de visites sur le terrain. Des inaugurations qui entrent dans le cadre des célébrations du 60e anniversaire de l’indépendance nationale.
« Tout est organisé autour de la célébration du soixantième anniversaire de l’indépendance. C’est une occasion de faire le bilan de tout ce qui a été fait, mais aussi, de préciser les orientations du gouvernement et de notre département ministériel en matière d’investissements, et de rappeler que nous encourageons fortement les investissements à forte valeur ajoutée, notamment sur les gammes qui nous coûtent cher et qui sont d’indication essentielle, telle que l’oncologie », a indiqué à TSA, ce dimanche 26 juin, Nadia Benabdallah, directrice du développement industriel et de la promotion de la recherche et de l’exportation au sein du ministère de l’Industrie pharmaceutique.
Constantine, pôle important de l’industrie pharmaceutique en Algérie
En visite à Constantine samedi 25 juin, M. Benbahmed a visité les sites de production de cinq laboratoires pharmaceutiques : Saidal, Biogalenic, Hup Pharma, LDM et UPC.
A l’issue de ces visites, il a estimé que « les institutions pharmaceutiques de la ville ont prouvé que relever des défis n’est pas impossible, et que nous avons des capacités humaines et des compétences scientifiques de haut niveau ». « Constantine est devenue un pôle pharmaceutique, scientifique et biotechnologique incontesté », a-t-il notamment affirmé.
Au sujet de sa visite, le ministre Benbahmed a procédé à des « inaugurations dans le cadre d’extension de lignes. Certains opérateurs vont augmenter leurs capacités de production, tandis que d’autres vont fabriquer de nouvelles formes qu’ils ne produisaient pas avant », selon Mme Benabdallah .
Le ministre de l’industrie pharmaceutique a indiqué notamment que le laboratoire Biogalenic travaillait actuellement « à devenir une grande entreprise exportatrice de produits pharmaceutiques, en particulier pour les pays africains, « et que le laboratoire HUP Pharma a réalisé des investissements « importants », notamment à travers l’implantation d’usines de production d’eau pure et de solutions injectables ainsi qu’une unité de production de matériels sous forme d’antibiotiques injectables (céphalosporines) destinés aux hôpitaux et aux pharmacies. »
A ce sujet, la directrice du développement industriel et de la promotion de la recherche et de l’exportation au ministère de l’Industrie pharmaceutique a ajouté : « À Constantine, il y a eu l’inauguration d’une ligne de production de dispositifs médicaux, de bandelettes de tests glycémiques, qui va démarrer dans très peu de temps. »
« Nous avons inauguré, aussi, une usine de fabrication de poudre lyophilisée. Ce sont des préparations injectables. Il s’agit d’une forme intéressante, notamment pour les produits à usage hospitalier. Et en hormonologie, Il y a eu aussi une extension de ligne pour la fabrication d’hormones contraceptives », a-t-elle encore détaillé.
Inauguration de trois unités de production de médicaments à Ain Mlila
Après Constantine, c’est à Ain Mlila, dans la wilaya d’Oum El Bouaghi, que le ministre de l’Industrie pharmaceutique s’est rendu ce dimanche 26 juin. Sur place, il a inauguré trois unités de production de médicaments : celle du laboratoire Democedes, spécialisée dans la production de médicaments anticancéreux, celle de l’entreprise Biomest, spécialisée dans la production de réactifs médicaux, et de milieux de culture prêts à l’emploi et celle du groupe pharmaceutique IMGSA, qui produit, entre autres, des antibiotiques sous forme de comprimés et de préparations injectables.
Au sujet du laboratoire Democedes, Mme Benabdellah a souligné que « leurs équipements et locaux ont été expertisés et ont déjà été validés par le ministère de l’Industrie pharmaceutique. Ils projettent de faire, en full process, une large gamme de produits ».
Il est à noter que Democedes, qui produits des médicaments d’oncologie cytotoxiques, de thérapies ciblées et d’hormonothérapies, a une capacité de production annuelle moyenne de 23 à 30 millions d’unités par an pour les comprimés et gélules, et de 32 à 50 millions d’unités par an pour les produits injectables et lyophilisés.
Selon la directrice du développement industriel et de la promotion de la recherche et de l’exportation au ministère de l’Industrie pharmaceutique, toutes ces inaugurations, effectuées ces dernières 24 heures, et « qui vont se poursuivre dans les jours à venir », notamment dans les régions centre et ouest du pays, vont incontestablement « réduire de façon conséquente » la facture des importations de médicaments de l’Algérie.