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Mohcine Belabbas ironise sur le bilan du règne « autoritariste » de Bouteflika

Mohcine Belabbas ironise sur le bilan du règne « autoritariste » de Bouteflika

Mohcine Belabbas a critiqué, ce vendredi 4 mai, la glorification par le pouvoir du bilan des quatre mandats du président Abdelaziz Bouteflika au cours de ces dernières semaines.

« Ce bilan comptable, dont le poids des réalisations structurantes est d’une indigence affligeante, oblige les animateurs de la cour à présenter la stagnation du prix du repas dans les restaurants universitaires comme un acquis majeur de cette gouvernance », a déclaré le président du RCD dans son discours prononcé à l’ouverture du congrès des jeunes progressistes du parti.

« La confusion sciemment entretenue, entre bilan politique et bilan comptable, réduit les éléments de langage de cette opération à l’énumération de constructions d’infrastructures dont une majorité n’est même pas achevée et qui ont englouti déjà des budgets colossaux avec de continuelles rallonges », a estimé Mohcine Belabbas. Et d’ajouter : « Pour les Algériennes et les Algériens le bilan de vingt ans de règne autoritariste n’a nul besoin d’être déclamé. Ils le vivent au quotidien ».

Pour lui, la « panique » du « quadruple premier ministre », Ahmed Ouyahia, à la fin de l’année dernière et ses déclarations sur l’impossibilité de payer les fonctionnaires sans le recours à la planche à billets « suffit à caractériser ce bilan ». « Les chaines interminables d’étudiants devant le centre culturel français pour obtenir un visa et quitter le pays – ils seront 23 000 à être retenus cette fois-ci pour grossir les 65 000 jeunes algériens qui poursuivent leurs études dans les universités françaises en vue d’une insertion professionnelle en Europe – complètent ce bilan », a-t-il rappelé.

« Les milliers de jeunes harragas qui quittent le pays au risque de leur vie sont l’autre face de ces fameuses réalisations », a insisté le président du RCD. L’Algérie a « plus que jamais » besoin, selon lui, d’un « président qui fixe le cap et ouvre des perspectives et non d’un président qu’on exhibe épisodiquement pour leurrer l’opinion sur sa bonne santé, un président qui actionne son gouvernement pour la mise en œuvre de grandes réformes dans des domaines divers ».

« Un président qui saura convaincre les Algériens sur les objectifs vers lesquels ils doivent se diriger ensemble en s’adressant à eux par lui-même et non par des lettres et messages lus par des tiers à l’occasion de dates symboliques dans la vie de la Nation. Un président qui veille à la mise en œuvre de la Constitution et au respect des équilibres des pouvoirs et non un président qui viole la Constitution », a-t-il lâché. Mohcine Belabbas prévient également contre « l’échec du système » et les « ingrédients du chaos » qui « sont là », selon lui.

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