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Mohcine Bellabes suggère l’existence d’un scénario autour de la présidentielle de 2019

Mohcine Bellabes suggère l’existence d’un scénario autour de la présidentielle de 2019

Le président du RCD, Mohcine Bellabes a suggéré ce vendredi à Souk El Tenine, Est de Bejaia, l’existence d’un scénario de reprise en main du pouvoir avant ou après la présidentielle de 2019.

Commentant l’actualité et la situation nationale et l’incapacité du régime à enrayer la crise par le recours à la planche à billets, Mohcine Bellabes a suggéré, au regard des derniers développements sur la scène politique nationale, l’existence d’un scénario concocté dans le sérail en perspective de l’échéance de 2019.

« La baisse drastique du pouvoir d’achat, la remontée du chômage et la menace sur l’indisponibilité des intrants importés qui font fonctionner le peu de production de nos usines et de notre agriculture au moment où des puissances étrangères ne se bousculent plus pour avoir les faveurs d’Alger semblent décider le système politique à user davantage d’autoritarisme pour décourager ses segments les moins réfractaires à des aménagements dans la conduite des affaires publiques pour tenter de sortir d’un statu quo mortifère », soutient-il.

« Les purges opérées dans le commandement de l’Armée et de la police, la reconfiguration des dispositifs humains à la tête d’institutions névralgiques comme l’Assemblée indiquent qu’il y a une volonté, pour ne pas dire un scénario, pour préparer les conditions d’une autre reprise en main avant ou après l’échéance présidentielle du début de 2019 ».

Pour lui, la priorité n’est pas le 5e mandat. « Souvent j’entends des questionnements sur le 5e mandat. Aura-t-il lieu ou pas ? Souvent j’entends des propos dépités qui suggèrent le retrait ou le renoncement à l’action militante et à l’action politique au motif qu’il n’y a rien à faire ou que tout est verrouillé. Pour moi, il ne s’agit pas de répondre à de telles questions car la seule question qui vaille est de savoir si nous aurons le courage d’agir et de réunir les moyens et les forces de façon collective avant qu’il ne soit trop tard », a affirmé Mohcine Bellabes dans un discours à l’ouverture du campus des jeunes progressistes du parti.

« C’est de la réponse à cette question que naitra la trajectoire que prendra notre pays. Notre engagement collectif dans cette voie aura un impact certain sur l’avenir de vos enfants et de vos petits-enfants. Ce dont nous avons besoin, c’est d’une mobilisation solidaire de tous les patriotes algériens, car c’est ce que l’ampleur du défi exige », a-t-il dit.

Le président du RCD invite les jeunes à transcender la peur en ces temps de « régression et de renoncement ». « Si nous arrivons à surmonter les peurs et les réticences pour unir nos forces, nous pouvons alors jeter les bases de la construction d’un avenir de progrès pour votre génération », souligne Bellabes.

« Deux générations ont été sacrifiées. Agissons pour que votre génération et les générations futures ne connaissent pas le même sort. Ce que je dis n’est pas d’ordre moral même si je l’ai présenté sous une forme de vœux. Il n’y aura aucun salut en dehors de l’action collective et de la recherche de l’intérêt général, c’est une leçon de l’histoire », observe-t-il.

Les ravages du système rentier

Le président du RCD a poursuivi en pointant les ravages du système rentier. « Si notre agriculture ne nous nourrit pas, si nos usines sont qualifiées de quincaillerie, si nos villes sont sales, si les touristes nous boudent et si notre économie est réfractaire à l’usage des nouvelles technologies, c’est le résultat d’une politique de gestion de la rente au profit du maintient d’un système de privilèges et d’assistanats antinomique avec la planification, la liberté d’entreprendre et la rétribution du mérite », a-t-il dit.

Instruit de la tendance de plus en plus généralisée au recours chez nombre d’Algériens aux solutions individuelles, Mohcine Bellabes, citant le cas des étudiants, confrontés lors de la rentrée universitaire à un système d’orientation autoritariste et à des conditions d’études et d’hébergement précaires, mais qui ne s’organisent plus pour améliorer ces conditions ou en imposer d’autres préférant s’orienter vers la recherche de solutions individuelles par des circuits détournés, rappelle que les « solutions sont collectives ou ne le sont pas ».

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