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Mondial 2018 : l’Espagne croque l’Italie et se rapproche de la Russie

Mondial 2018 : l’Espagne croque l’Italie et se rapproche de la Russie

Icon Sport / foot01.com

L’Espagne est presque de retour! Avec un doublé de l’épatant Isco, la « Roja » a nettement dominé l’Italie 3-0 samedi dans le sommet du groupe G des éliminatoires du Mondial-2018 et fait un grand pas vers le rendez-vous de l’été prochain en Russie.

Plus talentueuse et plus souveraine, comme dans ses plus belles années, l’équipe de Julen Lopetegui a pris l’ascendant sur un coup franc du pied droit (13e) puis une frappe rasante du gauche (40e) d’Isco, intenable. Et Alvaro Morata a clos la marque après une folle chevauchée (77e) au stade Santiago-Bernabeu de Madrid.

A trois journées de la fin, ce succès permet aux Espagnols (19 pts) de s’envoler à la première place de la poule, directement qualificative pour la Coupe du monde en Russie. Et les Italiens (16 pts) risquent fort de devoir passer par les barrages s’ils finissent parmi les huit meilleurs deuxièmes.

Quel contraste avec cette « Roja » en fin de cycle que les « Azzurri » avaient dominée en huitièmes de l’Euro-2016 !

Rajeunie, retrouvée, l’Espagne a dépoussiéré son emblématique jeu de passes pour redevenir redoutable. L’Italie en a fait les frais, pour sa première défaite en qualifications pour un Mondial ou un Euro depuis 2006.

– Virtuosité –

Le sélectionneur espagnol Julen Lopetegui, en poste depuis un an, avait prévenu qu’il voulait que son équipe soit, paradoxalement, « prévisible ». C’est-à-dire qu’elle ressemble à l’Espagne de la dernière décennie.

Comme l’équipe triomphante de l’Euro-2012, victorieuse en finale contre l’Italie (4-0), la « Roja » a débuté samedi soir sans véritable avant-centre.

Et comme la sélection lauréate du triplé Euro-Mondial-Euro entre 2008 et 2012, le onze de Julen Lopetegui a proposé un jeu délié, fait de redoublements de passes et de mouvement perpétuel. Avec David Silva en « faux N.9 », avec Andres Iniesta en rampe de lancement et avec Isco et Marco Asensio en dribbleurs inarrêtables.

On a retrouvé toute leur virtuosité notamment sur l’action du deuxième but, conclue par Isco, intenable (40e).

Le petit meneur de jeu du Real Madrid a ses repères au Bernabeu. Mais il a encore haussé son niveau de jeu, dans un rôle très libre sur le terrain, avec à la clé des gestes de classe et ses 4e et 5e buts en 21 sélections.

Sur un coup franc obtenu par Asensio qui filait au but, Francisco Alarcon « Isco » n’a pas gâché l’occasion: sa frappe enroulée a trompé l’expérimenté gardien Gianluigi Buffon, un peu en retard sur le coup (13e).

– Petit pont –

Même dominée, l’Italie a toujours donné l’impression qu’elle pouvait marquer sur une action isolée, comme sur cette tête à bout portant d’Andrea Belotti claquée par le gardien espagnol David de Gea (22e). Il y a eu aussi cette frappe d’Insigne repoussée par De Gea (48e) ou cette tête de Belotti au-dessus (53e).

Mais Marco Verratti, rapidement averti pour un mauvais tacle (4e), n’a pas vraiment fait le poids face aux milieux espagnols, subissant même un petit pont d’Isco. Et Buffon, auteur d’une bourde au match aller (1-1), s’est fait une frayeur sur une passe en retrait trop appuyée du même Verratti (25e), avant de se rattraper devant Dani Carvajal (68e)

Dur retour au Bernabeu pour les Italiens, qui y avaient soulevé la Coupe du monde 1982 aux dépens de l’Allemagne de l’Ouest (3-1)…

Le public madrilène, chambreur, a commencé une « ola », suivie d’une série de « olés! » retentissant à chaque passe des virevoltants espagnols. Et le défenseur catalan Gerard Piqué, tête de Turc des supporters du Real Madrid, a reçu un mélange de sifflets et d’applaudissements tout au long de la rencontre.

A l’inverse, une belle ovation a accueilli la sortie du terrain d’Isco (88e), avant que le grand retour en sélection de David Villa (35 ans), non convoqué depuis 2014, soit tout autant applaudi. Et les supporters espagnols, conquis, peuvent déjà rêver de Russie…

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