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Moutons importés : l’Algérienne des viandes rouges répond aux rumeurs

Moutons importés : l’Algérienne des viandes rouges répond aux rumeurs

L’importation par l’Algérie de moutons depuis la Roumanie fait l’objet de nombreuses spéculations. Sur les réseaux sociaux, certains évoquent même leur acquisition. Dans un communiqué publié dimanche 07 avril, la société algérienne des viandes rouges a tenu à mettre fin à ces rumeurs.

Le communiqué précise : « Afin d’éclairer l’opinion publique, nous devons clarifier et réfuter ces rumeurs infondées qui servent des intérêts personnels étroits. La seule autorité autorisée à importer ces moutons est la Société algérienne des viandes rouges. »

Quant à l’abattage des moutons importés, il est précisé qu’il est effectué « sous le contrôle des autorités vétérinaires compétentes et en aucun cas, il ne peut être vendu vivant. »

Enfin, le communiqué de l’Algérienne des viandes indique : « Nous dénonçons ces actions qui visent à déstabiliser le marché national et à propager des rumeurs malveillantes, et nous appelons chacun à ne pas se laisser guider par tout ce qui est promu par ces pages suspectes. »

Importations de moutons : les précisions de l’Algérienne des viandes

Afin de bien clarifier les choses, il est ajouté que Alviar se « réserve également le droit de poursuivre des poursuites judiciaires contre les personnes concernées ».

Traditionnellement, dans le cas d’importation de jeunes veaux destinés à l’engraissement, les éleveurs peuvent acheter ces animaux. D’abord mis en quarantaine dans des enclos spécialisés, les lazarets, ces animaux sont ensuite engraissés durant plusieurs mois avant abattage.

Dans le cas des moutons importés, ces animaux sont directement dirigés vers les abattoirs. Alviar possède à ce propos des équipements modernes et les équipes vétérinaires spécialisées dans l’inspection des viandes en abattoir.

Ces importations de moutons font suite à la sécheresse de l’année écoulée et au manque de fourrage qui a suivi. Cependant, elles révèlent également le déficit en ressources fourragères. Au Nord du pays, les surfaces liées aux grandes cultures concernent 7 millions d’hectares. Des superficies alternativement cultivées de céréales et de fourrages, mais où les terres en repos (jachère) occupent 40 % de la superficie.

Au milieu des années 1970, un projet algéro-australien avait envisagé la valorisation de ces jachères en les semant d’espèces fourragères de type medicago.

Plus tard, en 2005, à travers une étude concernant les « perspectives d’avenir de la jachère pâturée dans les zones céréalières semi-arides », deux universitaires algériens, Abbas Khaled et Abdelguerfi Aïssa, ont proposé des alternatives.

Actuellement, les éleveurs sont encouragés par les services agricoles à produire de l’ensilage de maïs en conditions irriguées et à ce titre reçoivent des subventions. Cependant, en matière de fourrage, le progrès agronomique reste peu développé au niveau des plaines céréalières du pays. Ce qui explique, en partie, le recours à des importations de moutons.

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