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Niger : l’Algérie met en garde contre l’intervention étrangère

Niger : l’Algérie met en garde contre l’intervention étrangère

La situation se complique au Niger où le risque d’une intervention militaire étrangère se précise une semaine après le coup d’État de la garde présidentielle qui a écarté le président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum.

Dimanche, les pays de la CEDEAO (communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest), réunis à Abuja (Nigeria), ont lancé un ultimatum d’une semaine à la junte militaire pour retourner « complètement » à l’ordre constitutionnel et rétablir le président Bazoum dans ses fonctions.

La CEDEAO a mis en garde qu’elle n’excluait pas l’usage de la force contre les putschistes.

Ce mardi, la France a entamé l’évacuation de ses ressortissants du Niger, ce qui est interprété comme un signe supplémentaire de l’imminence d’une intervention militaire des États de la CEDEAO.

Une intervention contre laquelle l’Algérie, qui partage une longue frontière avec le Niger, a mis en garde ce mardi 1ᵉʳ août.

Tout en réitérant son attachement au retour à l’ordre constitutionnel et son soutien au « président légitime » Mohamed Bazoum, l’Algérie « met en garde contre les intentions d’interventions militaires étrangères », indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

L’Algérie réaffirme son soutien à Mohamed Bazoum comme « président légitime » du Niger, indique le MAE.

La diplomatie algérienne a souligné toutefois que « le retour à l’ordre constitutionnel doit impérativement s’accomplir par des moyens pacifiques », ce qui permettra d’éviter au Niger et à toute la région « un surcroît d’insécurité et d’instabilité » et aux peuples de la région « un surcroît d’adversité et d’épreuves ».

C’est pourquoi, l’Algérie « met en garde » et appelle à « la prudence et à la retenue face aux intentions d’interventions militaires étrangères », lit-on encore dans le communiqué.

« Malheureusement », poursuit la même source, ces interventions sont considérées comme « des options envisageables et utilisables alors qu’elles ne sont que des facteurs de complication et d’aggravation de la crise actuelle ».

L’Algérie a condamné « fermement » le coup d’État le jour même de son exécution, mercredi 26 juillet.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a chargé le même jour le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf de prendre attache avec son homologue nigérien afin qu’il transmette au président Bazoum le soutien et la solidarité de l’Algérie.

Samedi 29 juillet, soit la veille de la tenue de la réunion de la CEDEAO à Abuja, M. Tebboune s’est entretenu au téléphone avec son homologue du Benin, Patrice Talon.

Les deux présidents ont affiché « leur fermeté sur le retour à l’ordre constitutionnel au Niger et la réinstallation du président Mohamed Bazoum dans ses fonctions de Chef d’État légitimement élu », selon un communiqué de la présidence de la République.

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