La vente ou la cession d’actifs des tours de télécommunications, ces pylônes qui portent les antennes relais, est devenue une pratique de plus en plus prisée des opérateurs téléphoniques à travers le monde.

En Algérie, le groupe qatari Ooredoo est le premier opérateur qui s’apprête à le faire. L’opérateur de téléphonie mobile a annoncé, lundi 26 septembre son intention de vendre 20 000 de ses tours télécoms dans plusieurs pays où elle est présente dont l’Algérie et la Tunisie. Le nombre des tours concernées en Algérie n’a pas été précisé.

Selon l’agence Reuters, l’opérateur qatari a confié l’opération à Morgan Stanley, la banque américaine d’investissement. La vente se fera sous la formule de cession bail.

Cette opération devrait permettre à Ooredoo d’encaisser des revenus supplémentaires qui lui permettront d’effectuer des investissements pour améliorer sa qualité de service et sa couverture réseau, qui ont régressé ces dernières années en Algérie.

Ooredoo est présent en Algérie depuis 18 ans. En 2004, il a obtenu la troisième licence de téléphonie mobile dans le pays qu’il a exploité dans un premier temps sous la marque commerciale Nedjma.

Selon les données de l’autorité algérienne de régulation (ARPCE), il est aujourd’hui le troisième opérateur en termes d’abonnés à ses services de téléphonie/internet, après Djezzy et l’opérateur historique Mobilis.

Depuis quelques années, la pratique de monétisation des tours est courante chez les grands opérateurs téléphoniques à travers le monde. Elle permet aux entreprises du secteur de se désendetter et de générer des liquidités pour leurs programmes de développement.

Vodafone, Telefonica, SFR, Orange et de nombreux autres opérateurs dans le monde ont eu recours à la cession de leurs tours. En Afrique, MTN a cédé en juin dernier plus de 5 700 tours en Afrique du Sud et Airtel Africa a lancé l’année dernière le processus de vente de plus de 2200 tours dans plusieurs marchés du continent.