L’Algérie a exprimé ce lundi son opposition à toute augmentation de la production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), rapporte l’agence Reuters ce mardi.
L’Algérie fait partie de plusieurs pays-membres à s’être opposés lors d’une réunion de la commission économique de l’Opep à l’idée d’augmenter la production de l’Opep+, réunissant les membres du Cartel ainsi que des pays producteurs de pétrole non-membres à l’image de la Russie.
L’Arabie saoudite, membre le plus influent du cartel, ainsi que la Russie ont proposé de diminuer de manière graduelle les réductions de production mises en place depuis le début de 2017. Accompagnant l’Algérie, l’Iran, le Venezuela et l’Irak ont également exprimé leur opposition durant la réunion.
Deux sources au sein de l’Opep ont également affirmé que même des alliés de l’Arabie saoudite, à l’image du Kuwait et d’Oman, étaient contre des hausses importantes et immédiates dans la production.
« Si l’Opep et ses alliés continuent de produire aux niveaux de mai, alors que le marché pourrait être en déficit pour les six prochains mois », a indiqué une source citée par Reuters. Malgré ce fait, les pays en question ont maintenu leur opposition à une hausse de la production.
L’Opep et ses partenaires doivent se réunir les 22 et 23 juin prochain à Vienne (Autriche) afin de décider d’une éventuelle hausse ou maintien de la production de pétrole. « Il y a des pays qui ne veulent pas réduire les coupes… Ce sera une réunion difficile », a estimé le ministre du Pétrole de l’Équateur, Carlos Perez.
« L’unanimité est nécessaire pour tout décision de l’Opep. La situation rappelle la région de juin 2011, lorsque l’Opep a été incapable de s’accorder sur une augmentation de la production pour compenser les pénuries en Libye », a analysé Carsten Fritsch, analyste à la Commezbank, confirmant que la réunion s’annonce difficile.