Politique

Ouyahia commente les manifestations : « En Syrie, ça a commencé avec des roses… »

Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a commenté, ce jeudi 28 février, les manifestations qui ont lieu partout dans le pays depuis le vendredi 22 février contre le cinquième mandat.

« Depuis une semaine, il y a des manifestations. J’ai dit que nous sommes heureux que ces manifestations soient pacifiques et elles sont un droit constitutionnel », a commencé par dire Ouyahia, qui répondait aux questions des députés sur la déclaration de politique générale du gouvernement. Il a ajouté : « Nous sommes confiants en les enfants de l’Algérie mais nous avons peur des manipulations et des manœuvres ».

Ayant commencé son intervention sur le sujet de façon rassurante, Ouyahia a rapidement changé de ton pour adopter un discours plus alarmiste. « Je rappelle 1991, c’était comme aujourd’hui […] je lis maintenant qu’il y a un appel à la grève, je rappelle la grève de 1991 », a-t-il poursuivi, en allusion aux troubles qu’a connus l’Algérie en 1991 et qui précédaient la décennie noire.

La nature « anonyme » des appels à manifester a été pointée du doigt par le Premier ministre. « Pourquoi se cacher ? », s’est-il interrogé, avant de parler des « milieux étrangers » qui, selon lui, « commencent à bouger, à commenter, à dire que le peuple algérien s’est réveillé ».

« Je ne parle pas pour faire peur au peuple, non, je ne parle pas pour exploiter le passé », a affirmé Ouyahia avant de faire un parallèle avec les événements qui se déroulent actuellement en Algérie et le début de la guerre civile en Syrie en 2011. « Les citoyens ont offert des roses aux policiers, c’est beau, mais je rappelle qu’en Syrie, ça a commencé aussi avec les roses », a-t-il dit.

Cette dernière phrase du Premier ministre a suscité l’ire des députés de l’opposition qui ont bruyamment protesté contre lui. Alors que certains de ces députés, notamment ceux du RCD, quittaient l’hémicycle, Ahmed Ouyahia a lancé : « Je leur dis la vérité et ils se lèvent pour confirmer qu’ils veulent le chaos ».

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