Ahmed Ouyahia est pour l’amnistie fiscale. Le chef du RND propose « de remettre le compteur à zéro » pour pouvoir avancer et relancer l’économie nationale.
« Il y a beaucoup de personnes qui n’ont pas payé leurs impôts depuis plusieurs années. Soit on passera notre temps à leur courir après, soit on discutera avec eux afin de les convaincre de quitter le circuit informel », a-t-il dit dans un discours prononcé à l’occasion d’un meeting animé ce samedi le 29 avril à la Salle Harcha à Alger.
Outre son plaidoyer pour l’amnistie fiscale, Ouyahia a défendu la privatisation des entreprises, tout en précisant qu’il ne cible pas les secteurs stratégiques. « Je ne parle pas de Sonatarach, j’estime par contre, qu’il faudrait aller vers la privatisation des briqueteries et des minoteries qui produisent encore », a-t-il soutenu.
Le SG du RND presse le gouvernement à aller jusqu’au bout dans ses réformes notamment celle liée à l’investissement, à adapter les lois avec la conjoncture afin d’éviter les blocages. Pour étayer ses propos, il cite le report de l’application du décret relatif à la mise en conformité des constructions inachevées. Il a évoqué le retard dans le paiement des entreprises de bâtiment. « Il est facile d’engager des sociétés dans des projets de logements sans les payer. On ne doit pas répéter les erreurs du passé », critique-t-il.
Pour Ouyahia, le moment est venu pour libérer l’économie nationale qui reste dépendante du prix du baril. « Le recul du prix du baril va durer », prévient-il, en réitérant son appui à l’exploitation du gaz de schiste.
Dans le chapitre politique, Ouyahia a réaffirmé, à plusieurs reprises, son soutien au président de la République à l’occasion de son discours. « Bouteflika est le président de tous les Algériens et des 75 partis », lance-t-il.
Le SG du RND ajoute que son parti n’a pas l’intention de rester au pouvoir pendant 100 ans encore. « C’est au peuple de choisir », a-t-il dit, allusion aux déclarations du SG du FLN Djamel Ould Abbès. Enfin Ahmed Ouyahia s’est dit favorable à l’application de la peine de mort contre les trafiquants de drogue et les kidnappeurs d’enfants.