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Paris exprime son « respect fondamental de la souveraineté algérienne »

Paris exprime son « respect fondamental de la souveraineté algérienne »

Déclenchée par les propos. controversésd’Emmanuel Macron sur le système algérien et la colonisation le 30 septembre dernier, la crise diplomatique entre l’Algérie et la France a pris une ampleur inédite.  

Révélés par le journal  Le Monde samedi 2 octobre, ces propos qui ont été considérés dimanche 10 octobre par le président Abdelmadjid Tebboune comme une « agression » contre l’Algérie ne cessent de provoquer des réactions de part et d’autre de la Méditerranée.

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En réponse aux propos de Macron, l’Algérie a d’abord rappelé samedi 2 octobre son ambassadeur à Paris Mohamed Antar-Daoud pour « consultation », et interdit le survol de son territoire des avions militaires français de l’opération Barkhane au Mali. Cette autorisation avait été accordée par l’Algérie en 2013.

Après une semaine de réactions en chaîne en Algérie de la part des autorités, le président Abdelmadjid Tebboune s’est exprimé dimanche soir sur la question, en conditionnant le retour de Mohamed-Antar Daoud à Paris par le « respect totalde l’Etat algérien et de l’Algérie. » « La France doit oublier que l’Algérie était une colonie », a-t-il ajouté.

« Respect fondamental de la souveraineté algérienne »

Ce mardi, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian s’est exprimé sur l’Algérie à l’Assemblée nationale (Parlement). Il a réitéré son « respect fondamental de la souveraineté algérienne », selon le compte rendu d’Europe 1.

Le Drian a ajouté que « c’est aux Algériens » et à « eux seuls de décider de leurs destins » et de « définir les contours de leurs choix et de leur débat politique ».

En réponse au chef de la diplomatie française, une source algérienne a déclaré à TSA qu’il était attendu de la « France officielle de respecter l’Etat algérien ».

« C’est une déclaration en deçà de ce qui est attendu de la part des autorités françaises », a réagi la source algérienne. Le ministre français des Affaires étrangères « parle du peuple algérien alors qu’il est demandé à la France officielle de respecter l’Etat algérien et ses institutions! », a-t-elle ajouté, avant d’ironiser : « Encore heureux que les  Algériens puissent décider de leur destin ! »

Le 30 septembre à l’Elysée, devant 19 jeunes qu’il a appelé les « enfants de la guerre d’Algérie », le président Emmanuel Macron a tenu des propos au vitriol sur le système algérien qu’il a qualifié de « politico-militaire » qui se nourrit de la « rente mémorielle » depuis 1962.

Le président français s’est également interrogé sur l’existence de la nation algérienne avant la colonisation française, ce qui a provoqué un tollé en Algérie.

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