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Partage des vaccins avec la Tunisie : l’Algérie pose une condition

Partage des vaccins avec la Tunisie : l’Algérie pose une condition

Le beau geste de solidarité de l’Algérie envers la Tunisie sur le partage des doses de vaccins anti-Covid risque de rester au stade de l’intention. Dans la soirée de mercredi, le ministre tunisien des Affaires étrangères Othmane Jerandi, avait révélé que l’Algérie allait partager avec son pays les quantités de vaccins contre la Covid-19 qu’elle s’apprête à recevoir de Russie.

« Le ministre algérien des Affaires étrangères m’a assuré que son pays n’a pas encore reçu ledit vaccin. Toutefois, il m’a assuré que dès la réception des premiers lots, ces derniers seront partagés avec la Tunisie », a déclaré M. Jerandi à la presse, à l’issue d’une séance de travail avec le président tunisien Kaïs Saïed. Il a précisé qu’il a lui-même demandé au chef de la diplomatie algérienne si l’Algérie pouvait fournir des doses du vaccin anti-Covid à son pays, qui est confronté à une crise économique et sociale sans précédent.

Le geste de l’Algérie a été salué dans les deux pays, et illustre l’esprit de solidarité légendaire entre les Algériens et les Tunisiens.

Le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid a affirmé dans un entretien à la chaîne russe RT diffusé jeudi 14 janvier que l’Algérie était prête à partager ses vaccins avec les pays voisins, sans pour autant réitérer l’engagement qu’aurait pris Boukadoum. Si le ministre des Affaires étrangères n’a pas réagi – il est en tournée en Afrique – son collègue de la Communication Amar Belhimer a parlé.

Dans un entretien au site Sirmanews publié jeudi 14 janvier, le porte-parole du gouvernement a été plus précis, en conditionnant le partage des vaccins avec la Tunisie par la disponibilité de quantités suffisantes de l’antidote. À moins que le ministre tunisien des Affaires étrangères ait mal interprété la réponse de Boukadoum, il s’agit là d’un recul de la part du gouvernement algérien sur cette question du partage des vaccins avec la Tunisie.

Le 30 décembre, l’Algérie a annoncé avoir opté pour le vaccin russe anti-Covid pour lancer la vaccination de masse en janvier. À moins de deux semaines de la fin de l’échéance fixée par le président Tebboune pour lancer cette campagne, les doses de Spoutnik V ne sont pas encore arrivées en Algérie.

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