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Participation à la surveillance des élections : premières divisions chez les avocats

Participation à la surveillance des élections : premières divisions chez les avocats

En décidant de désigner deux avocats pour siéger au sein de la Commission de surveillance des élections présidentielles, l’Union des barreaux d’Algérie risque de connaître des remous, comme en témoigne la réaction du barreau de Tizi-Ouzou.

« Même si je dois, en tant que Bâtonnier, enfreindre les règles de déontologie envers l’union, ma conscience m’interpelle pour que nul n’oublie que le barreau de Tizi-Ouzou reste fidèle à son engagement avec le peuple algérien dans sa Révolution du sourire qui a étonné l’opinion internationale. Nous refusons de servir d’alibi pour le système qui veut se régénérer et nous rejetons en la forme et au fond l’invitation faite à l’union pour désigner deux membres qui feront partie de la Commission de surveillance des élections », écrit le bâtonnier de Tizi-Ouzou, Me Salah Brahimi, dans un texte publié sur Facebook.

« Nous refusons aussi toute tentative qui vise à nous faire oublier nos engagements pour la révolution du peuple surtout celle qui vise à nous faire occuper pour participer à quelques amendements qui ne sont pas justifiés dans le contexte actuel », soutient-il encore.

Assurant « qu’il ne peut cautionner tout ce qui fait mal au peuple et au pays », en rappelant l’emprisonnement de citoyens dont Lakhdar Bouregâa pour le simple fait d’avoir réclamé le départ du système, Me Salah Brahimi souligne que le Barreau de Tizi-Ouzou « reste fidèle à tous ses engagements et ne cessera d’œuvrer avec toutes les autres bonnes volontés pour aider, assister et défendre les causes justes ».

« Nous sommes face à une situation exceptionnelle qui mérite des sacrifices et nous ne ménagerons aucun effort pour faire valoir les revendications citoyennes et faire triompher notre cause juste », conclut le texte.

Pour sa part, le collectif des avocats pour le changement et la dignité a mis en garde l’Union nationale des barreaux d’Algérie. « Nous la mettons devant ses responsabilités éthique, juridique et historique quant à l’implication de notre profession dans les calculs électoraux et politiques du système rejeté par le peuple algérien dans sa globalité », écrit le collectif dans un communiqué publié sur sa page Facebook. « Notre réelle place est parmi et aux côtés du peuple », souligne le texte.

Réuni samedi à Alger, l’Union des barreaux d’Algérie a vu apparaître quelques divergences autour de l’attitude à prendre vis-à-vis de l’autorité des élections, mais aussi de la tenue du scrutin.

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