C’est connu, le passeport algérien n’est pas classé dans la catégorie des documents de voyage les plus puissants au monde. Il ne permet l’entrée sans visa qu’à un nombre restreint de pays.
Mais vu sous un autre angle, le passeport vert a, lui aussi, ses avantages inestimables. On s’en rend compte quand on est binational, Franco-Algérien par exemple.
Les différents index de puissance des passeports sont établis essentiellement sur la base du nombre de pays accessibles sans visa pour le porteur du document.
Le Henley Passeport index 2024 classe le passeport algérien à la 88ᵉ place mondiale avec 56 pays accessibles sans visa. Ce qui le place très loin des passeports les plus puissants, français, allemand, italien, japonais, singapourien et japonais qui permettent à leur porteur d’accéder sans visa à 195 pays.
C’est l’une des raisons qui font que beaucoup d’Algériens qui en ont la possibilité n’hésitent pas à solliciter l’obtention du passeport d’une autre nationalité.
Raibed Tahri, un entrepreneur franco-algérien très actif sur LinkedIn, ne voit pas les choses sous cet angle. Pour lui, avoir le passeport algérien est une « opportunité », notamment quand on a la citoyenneté d’un autre pays.
Le passeport algérien, « une clé pour d’incroyables opportunités »
Le jeune homme d’origine algérienne a le passeport vert depuis son enfance, ce qui lui permettait de se rendre en Algérie avec ses parents.
Mais une fois adulte et dans le monde de l’entrepreneuriat, il s’est rendu compte que son passeport algérien permet plus que voyager dans le pays de ses origines.
Le passeport algérien a des « super pouvoirs » et constitue « une clé qui ouvre d’incroyables opportunités », écrit-il sur le réseau social alors qu’il se trouve en Algérie.
Comment ? Il l’explique dans un poste sur le réseau social professionnel. Pour lui, c’est « un ticket pour l’Algérie » et « une chance d’entreprendre sur une terre riche en promesses ».
Raibed Tahri se félicite du fait que grâce à son passeport algérien, il peut vivre en Algérie, y posséder ses biens et surtout « bénéficier des aides généreuses pour les entrepreneurs ».
Étant détenteur d’un passeport, donc de la citoyenneté, le jeune homme dit qu’en Algérie, il n’est pas « un simple touriste », mais un « acteur » qui contribue au développement du pays.
« Je me sens libre, sans aucune barrière, pour lancer mes projets en Algérie », assure-t-il, indiquant que le passeport vert n’a pas fait que lui ouvrir les portes, mais il lui a aussi « ouvert l’esprit » et a « radicalement changé (sa) carrière ».
« La double nationalité, c’est comme avoir deux super pouvoirs », résume-t-il. Avec le passeport algérien, il peut venir en Algérie sans aucune restriction.
Et avec le passeport français, il peut retourner en France sans problèmes dans un contexte où pour obtenir un visa, de part et d’autres de la Méditerranée, devient de plus en plus difficile.
Les propos du jeune entrepreneur franco-algérien prennent tout leur sens quand on sait les difficultés qu’ont les étrangers pour obtenir le visa d’entrée en Algérie.
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