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Pétrole et gaz : les prévisions de l’Opep

Pétrole et gaz : les prévisions de l’Opep

Dans son dernier rapport annuel « World Oil Outlook » sur les perspectives d’ici à 2040, publié ce mardi 7 novembre, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) indique que la demande totale d’énergie primaire devrait augmenter de 96 millions de barils de pétrole par jour (Mbep/j) entre 2015 et 2040, passant de 276 mbep/j en 2015 à 372 mbep/j en 2040.

Cela représente une augmentation de 35% par rapport à l’année de référence 2015, précise la même source. Une hausse qui s’explique par la forte demande dans les pays émergents avec une croissance attendue de 1,9% par an sur la période 2015-2040.

Le gaz devance le charbon

Parmi les sources d’énergie, le gaz naturel contribuera le plus à la croissance de la demande. Ainsi, selon les prévisions du dernier rapport de l’Opep, la demande de gaz va croître de près de 34 Mbep/j, passant de 59,2 Mbep/j en 2015 à environ 93,2 Mbep/j en 2040, soit un taux de croissance annuel moyen d’environ 1,8% par an.

« L’augmentation de l’offre de gaz sur le marché mondial -en raison de l’expansion de la production de gaz naturel liquéfié (GNL)- devrait également contribuer aux taux de croissance élevés de cette source d’énergie », détaille le rapport.

La part du gaz dans le mix énergétique global passera, selon l’Opep, d’environ 21,5% en 2015 à plus de 25% en 2040, dépassant ainsi le charbon et devenant le deuxième combustible le plus important dans le mix énergétique.

Demande de pétrole révisée à la hausse

Le pétrole, lui, devrait connaître une diminution de sa part dans le mix énergétique mondial sur la période de prévisions. Mais l’or noir devrait toutefois rester le plus important, avec un peu plus de 27% d’ici 2040 (contre 31% en 2015).

Selon le rapport de l’Opep, la demande de pétrole sur la période à moyen terme 2016-2022 devrait augmenter de 6,9 ​​Mb/j, passant de 95,4 Mb/j à 102,3 Mb/j, ce qui correspond à une augmentation annuelle moyenne de près de 1,2 Mb/j. « Globalement, la demande de pétrole a été révisée à la hausse de 2,24 Mb/j en 2022 par rapport aux prévisions détaillées dans le rapport 2016 », peut-on lire dans le document.

En outre, les perspectives de croissance de la demande de pétrole à long terme sont légèrement plus optimistes que l’année dernière : la demande devrait augmenter de 15,8 Mb/j passant de 95,4 Mb/j à 111,1 Mb/j en 2040, principalement portée par les pays émergents avec une augmentation de 24 Mb/j. Dans le même temps, la demande en provenance des pays de l’OCDE va diminuer de 8,9 Mb/j, détaille le rapport.

Si la Chine et l’Inde devraient continuer à être les plus gros consommateurs de pétrole -la croissance de la demande indienne enregistre un taux de croissance annuel moyen de 3,6% par an- une croissance rapide de la demande est également attendue au Moyen-Orient et en Afrique (2,2% par an), note le rapport.

Toutefois, selon les prévisions, la croissance de la demande mondiale de pétrole devrait ralentir régulièrement pour atteindre un niveau de seulement 0,3 mb/j chaque année entre 2035 et 2040.

Forte croissance des énergies renouvelables 

Enfin, note le rapport, les autres énergies renouvelables – c’est à dire l’éolien, la photovoltaïque, le solaire et la géothermique – devraient être, et de loin, le type d’énergie dont la croissance sera la plus rapide entre 2015 et 2040 avec un taux de croissance annuel moyen de 6,8%.

« Une expansion significative est également prévue en Algérie qui vise une capacité de production en énergies renouvelables supplémentaire de 22 GW, et qui sera disponible d’ici 2030 (au-dessus de la capacité actuelle d’environ 150 MW) », détaille l’Opep.

Une production américaine plus forte que prévu 

Néanmoins, cette croissance de la demande en matière d’énergie ne doit pas occulter « l’ombre américaine ». En effet, le cartel prévoit une hausse, encore plus forte que prévu, de la production de pétrole de schiste dans les prochaines années. Elle atteindra 7,5 millions de barils par jour en 2021 contre 5,1 million de barils par jour actuellement, indique l’Opep. 

Mais, écrit le cartel, l’intensité de l’activité de forage aux États-Unis pourrait entraîner un épuisement plus rapide des ressources. Par conséquent, peut-on lire dans le rapport, la production américaine ne devrait pas se maintenir à des niveaux aussi élevés après 2030. 

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