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Pétrole : l’Algérie pourrait réduire davantage sa production en raison de « dysfonctionnements internes »

Pétrole : l’Algérie pourrait réduire davantage sa production en raison de « dysfonctionnements internes »

Les pays membres de l’Opep et d’autres grands producteurs de pétrole -dont la Russie- se sont entendus, jeudi 30 novembre, à Vienne, pour une prolongation de l’accord de réduction de la production jusqu’à fin 2018.

Si l’Arabie saoudite, chef de file du cartel, devrait de nouveau consentir à la baisse la plus importante de sa production avec 486.000 barils par jour en moins, les quotas devraient également être maintenus à l’identique pour les autres pays, dont l’Algérie (avec 50.000 barils par jour en moins).

Mais, selon le Financial Times du vendredi 1er décembre, l’Algérie, le Venezuela et l’Angola pourraient réduire davantage leur production l’année prochaine en raison de « dysfonctionnements internes ». La même source ne précise pas si le manque d’investissements dans les infrastructures pourrait expliquer cette éventuelle baisse de la production à l’avenir ou si le problème est lié à d’autres considérations.

Ce n’est pas la première fois que la baisse de la production algérienne est évoquée. En mars dernier, dans son rapport « Pétrole 2017 » sur les perspectives à cinq ans, l’Agence internationale de l’Énergie (AIE) indiquait que la production algérienne devrait légèrement baisser dans les années à venir, passant de 1,14 million de barils par jour (mb/j) produits en 2016 à 1,05 million de barils par jour en 2022.

Depuis son pic à 1,38 mb/j en 2007, la production a chuté à 1,11 mb/j en 2015, détaille le rapport. Puis, elle s’est maintenue en 2016, en raison des performances réalisées dans les champs pétroliers d’El Merk et Ourhoud, selon l’AIE.

Dans son rapport, l’AIE rappelle toutefois que les recettes pétrolières et gazières de l’Algérie sont passées de 51,4 milliards de dollars en 2011 à environ 18,3 milliards de dollars en 2016. L’agence juge la situation du pays moins inquiétante que les années précédentes en raison des mesures prises par la Sonatrach pour augmenter ses capacités de raffinage.

L’Algérie « s’efforce de gérer une forte baisse des revenus énergétiques et de relancer les champs pétroliers qui ont diminué depuis presque dix ans », peut-on lire dans le document. En effet, fin décembre 2016, la compagnie nationale a annoncé un programme d’investissements massifs de l’ordre de 63 milliards de dollars dédiés à l’exploration et l’exploitation (segment amont) sur la période 2015-2021.

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Il y a deux ans, en décembre 2014, la Sonatrach détaillait déjà son vaste programme d’investissement sur la période 2015-2019, de 90,6 milliards de dollars (dont 71% dédiés au segment amont) pour augmenter sa production à 225 millions de tonnes d’hydrocarbures en 2019.

Avec ces investissements, la « Sonatrach espère au moins maintenir une production stable », indiquait l’AIE dans son rapport. Un objectif qui ne devrait toutefois pas être atteint l’année prochaine.

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