Le cours du baril de pétrole Brent sur lequel est indexé le pétrole algérien devrait s’échanger en dessous de la barre de 70 dollars durant l’année 2019, rapporte ce lundi l’agence Reuters qui publie les résultats de son enquête dans laquelle 32 économistes et analystes.
Les économistes et analystes interrogés par l’agence prévoient ainsi une moyenne annuelle pour le cours du Brent qui se situerait à 69,13 dollars, contre 71,76 de moyenne pour un baril en 2018.
« Le premier semestre 2019 sera dominé par le problème de l’excédent de l’offre », estime Ashley Petersen de Stratas Advisors, citée par Reuters. Les analystes prennent en compte dans leur prévision pour 2019 la baisse annoncée par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole aux côtés de la Russie de réduire plus que prévue leur production de pétrole, à hauteur de 1,2 million de barils journaliers à partir de janvier.
« Le marché avait déjà largement pris en compte les nouvelles coupes de l’Opep; en conséquence, nous pensons que les prix couleront si l’Opep ou la Russie s’écartent sensiblement de leur quota de production », affirme dans ce contexte Cailin Birch, analyste d’Économiste Intelligence Unit (EIU).
Les prix du pétrole ont perdu plus de 40% de leur valeur atteinte au début du mois octobre. Au cœur de la chute, les craintes des effets de la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis sur la croissance économique mondiale, de laquelle dépend la demande pétrolière.
Les analystes prévoient également une production soutenue de schiste américain, menant à une augmentation de l’offre. « Nous pensons que les compagnies américaines augmenteront la production de pétrole de schiste en permanence l’an prochain », indique Adrià Morron Salmaron, économiste de CaixaBank Research.
Outre un baril Brent à 69,13 dollars, l’enquête de Reuters prévoit également un cours moyen pour le baril pour le brut léger américain (WTI) à 61,05 dollars, contre 64.98 dollars en moyenne en 2018.